Ce module est une ressource pour les enseignants  

 

Exercices

 
Perspective régionale : la région des îles du Pacifique
 

Exercice 1 : les opportunités structurelles – le programme Youth@Work (la jeunesse au travail) dans les Îles Salomon

Youth@Work est un programme social qui, entre 2012 et 2015, a permis à plus de Considérez le paragraphe suivant d’ouverture de l’évaluation du programme Youth@Work2 000 jeunes dans les Îles Salomon d’accéder à un emploi formel grâce à des stages et à une formation régulière basée sur les valeurs.

Considérez le paragraphe suivant d’ouverture de l’évaluation du programme Youth@Work:

« L’apparition de jeunes oisifs est considérée comme l’un des risques les plus importants pour la stabilité des Îles Salomon. Cela est particulièrement vrai à Honiara, où la présence de Masta Liu (jeunes désengagés vivant dans les rues) est une image caractéristique d’une ville qui se remet d’un conflit civil. À court terme, les jeunes désengagés de l’éducation et de l’emploi sont plus susceptibles de commettre des actes délictueux, de représenter un fardeau financier pour les membres de la famille étendue et de s’impliquer dans des comportements à risque. À long terme, ces jeunes risquent de devenir une génération perdue qui ne réalise pas son potentiel en tant que leaders, de moteur économique et de défenseur de la paix. Cela compromettrait la capacité des Îles Salomon à maintenir la paix et à réaliser des progrès significatifs en matière de développement dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la pauvreté. »

Source: McDonal, D. et Kyloh, D. Youth@Work Program Evaluation (2017). Solomon Islands. Honiara : SPC (en anglais).
 

Questions de discussion

  • Décrivez la théorie du changement qui sous-tend le programme Youth@Work. Il s’agit de l’hypothèse qui soutient l’intervention (c.-à-d., si les jeunes reçoivent une formation professionnelle et une occupation, ils ne se livreront pas à la criminalité).
  • Reliez votre raisonnement aux théories/approches examinées dans ce module.  
 

Exercice 2 : les coutumes et la culture – le changement de normes sociales au Samoa

« E Au le Ina'ilau a Tama'ita'i: Gender Equality Issues in Samoa » (« "E Au le Ina'ilau a Tama'ita'i: les questions d’égalité des genres au Samoa »). Bande-annonce de la série de documentaires en deux parties de Steven Percival sur les rôles des femmes au Samoa, à travers le prisme des normes culturelles et de la foi :

 

Source: creativesamoa.com (en anglais)
 

Questions de discussion

  • Regardez la bande-annonce et discutez de comment la culture et les pratiques traditionnelles s’adaptent et évoluent, et leur implication dans le comportement délictueux (c.-à-d., la compréhension de la violence contre les femmes, des violences domestiques, de la violence contre les enfants, etc.).
 

Exercice 3 : la participation des femmes – analyse des causes et facteurs facilitateurs

Lisez l’extrait suivant de l’affaire State v Yuen Yei Ha et discutez le rôle de Diane Zhong dans l’entreprise criminelle qui a mis en place le prétendu premier laboratoire de méthamphétamines aux Fidji. Développez les causes possibles de son implication en considérant les théories/approches présentées dans ce module.

« Diane et Jason Zhon : YUEN YEI HA, aussi connue sous le nom de DIANE ZHON et DIANE YUEN, est l’une des deux directeurs de la société appelée Wah Tai Trading Limited. Dans sa charte constitutive, la société prétend exister dans le but d’importer et d’exporter tous types de biens de Chine et de Hong Kong et d’exercer diverses entreprises dans l’industrie hôtelière. Des fonds destinés à l’opération de trafic de drogues illicites ont transité par cette société vers les Fidji entre fin 2003 et début 2004. Un total de 140 000 dollars américains y a été déposé. La majorité des paiements sur le compte étaient des chèques payables en espèces et signés par Diane Zhong.

Diane est mariée à Jason, le second accusé/prévenu. C’était Jason, peut-être inspiré des rencontres avec le chef d’un cartel asiatique de la drogue, Andrew Lam, qui a fourni les matériaux et facilité la construction de cette usine de fabrication de drogues illicites.

Jason et Diane affirment, par le biais de leur avocat, n’avoir qu’une association innocente avec M. Lam et l’autre accusé/prévenu. Ils nient avoir eu connaissance du véritable but des matériaux importés par la société de Diane. Ils affirment n’avoir pris connaissance de la fabrication de drogues illicites que quelques jours avant le raid final de la police. Ils n’excusent pas leur comportement par un moyen de défense basé sur la contrainte mais disent avoir été contraints au silence par leurs co-accusés. (…) 

Elle a plaidé coupable et a été condamnée sur la base d’un résumé convenu des faits. Les faits convenus sont les suivants :

  • Diane a créé, fait fonctionner et dirigé Wah Tai, une société commerciale utilisée pour la fourniture de matériaux et pour faciliter des infrastructures pour soutenir la fabrication de cette drogue illicite.
  • Diane a maintenu et administré le compte bancaire de la société, y compris la réception de 140 000 dollars américains de Hong Kong.
  • Diane a payé pour le dédouanement de plusieurs conteneurs d’outillage de production servant à la fabrication de la drogue et de matériaux chimiques importés par la société.
  • Diane a négocié, pris un bail et payé l’appartement de l’accusé/prévenu sur McGregor Road, un endroit où Lam a séjourné une fois.
  • Diane et Jason ont négocié pour le contrat de location de deux entrepôts où les biens étaient entreposés ou l’usine de fabrication construite.
  • Diane et Jason ont facilité la reconstruction de l’usine de fabrication à l’intérieur de l’usine et ont régulièrement vérifié les progrès fait par les charpentiers et les électriciens.
  • Pendant qu’ils étaient sous surveillance, ils ont été vus avec Lam à l’usine de fabrication.
  • Pendant qu’ils étaient sous surveillance, ils ont été vus avec le co-accusé/prévenu à l’usine de fabrication, par déduction parfois alors que la fabrication de drogue était en cours.

Ce n’est pas coupable par association mais coupable par participation active. En apportant un soutien, des encouragements et des compétences locales à cette entreprise criminelle, Diane et Jason se sont inextricablement liés à l’infraction. Il est incroyable qu’ils affirment désormais qu’ils n’avaient aucune connaissance de cette activité criminelle jusqu’aux derniers jours et qu’ils ont ensuite été contraints au silence par la peur. Le mieux que l’on puisse dire à propos de leur implication est qu’ils sont restés volontairement aveugles à l’infraction.

Jason et Diane sont chinois de naissance, d’origine hongkongaise et désormais citoyens des Fidji. Ils ont respectivement 31 et 30 ans. Ils sont mariés depuis plusieurs années. Ils ont deux jeunes enfants. Ils ont une famille élargie. »

Veuillez consulter l’affaire sur ONUDC Sherloc (en anglais)
 

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