Des données pour l'Afrique - Description

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Introduction

Présentation

Le programme Des données pour l'Afrique a pour objectif global d'améliorer les connaissances sur les phénomènes de la drogue et la criminalité en Afrique. Le programme vise à renforcer la capacité des pays africains à recueillir et à analyser les données ainsi que les tendances en matière de drogue, de criminalité et de victimisation. Plus précisément, le programme aidera les États membres en Afrique, à produire de meilleures données et informations sur les drogues et la criminalité, à renforcer la collecte de données, à analyse et à diffuser à l'échelle nationale, régionale et internationale.

Le programme fournira également une plate-forme régionale qui permettra d'échanger des données, des informations et des expériences.

Bien que les défis pour une collecte régulière et efficace des données partout en Afrique soient encore énormes, la prise de conscience née des ateliers, formations et enquêtes résultera en une meilleure coordination entre les services concernés dans chaque pays. Cela va nécessairement contribuer à accroître le nombre des pays africains qui répondent au questionnaire de l'Enquête des Nations Unies sur les tendances de la criminalité (CTS) et à l'Enquête destinés aux Rapports Annuels (ARQ).

Des données pour l'Afrique est mené en étroite collaboration avec l'Institut Africain pour la Prévention du Crime et le Traitement des Délinquants (UNAFRI).

Historique

Bien qu'un cinquième de la population mondiale vive en Afrique et que plus d'un quart de tous les pays au monde soient en Afrique, le continent est, de loin, la région la moins documentée en termes de données et d'informations sur la criminalité et la drogue. De nombreux gouvernements africains sont incapables de fournir des informations sur la situation de la drogue et de la criminalité dans leur pays, y compris les informations requises par les traités internationaux sur le contrôle de la drogue et du crime

Même lorsque des chiffres sont disponibles, très souvent, en raison du manque de compétences et de ressources des autorités nationales, ils ne reflètent pas l'ampleur réelle et l'étendue du problème.

En 2004, seuls 24 des 53 pays (45 pour cent) ont répondu au questionnaire destinés aux rapports annuels des Nations Unies, bien que la soumission de ce questionnaire soit obligatoire dans le cadre des dispositions des traités internationaux relatifs au contrôle des drogues. En ce qui concerne les données sur la criminalité, la situation semble encore plus sombre. Seulement 7 des 53 pays africains (environ 13 pour cent) ont répondu à la neuvième Enquête des Nations Unies sur les tendances de la criminalité en 2006.

Toutefois, on constate une progression encourageante du nombre de pays africains qui répondent au CTS comme le montre la figure ci-dessous. Neuf (9) pays africains ont déjà répondu au 10ème CTS et bien d'autres travaillent en ce moment à collecter leurs données en vue de les acheminer à l'ONUDC.

L'absence d'information fiable contribue à la faible attention accordée à la résolution des crimes et des problèmes de sécurité dans la région qui, à son tour, pourrait entraver le développement d'une assistance technique bien ciblée. L'absence de systèmes de collecte de données a également un impact négatif sur le développement global des pays africains et sur tous les efforts déployés par les gouvernements africains et la communauté internationale pour inverser la situation ( Crime and Development in Africa, UNODC, 2005). C'est pour résoudre ces problèmes que le programme de données pour l'Afrique a été lancé en 2005.