Une nouvelle donne pour les Afghanes narco-dépendantes

Photo: UNODC Afghanistan

27 mars 2012 - Jusqu'en 2009, les données disponibles présentaient l'Afghanistan comme un pays au taux de prévalence du VIH faible. Cependant, des recherches menées en 2009 à Kaboul, Hérat et Mazar-i Charif ont indiqué une prévalence moyenne du VIH de 7,1 % parmi les consommateurs de drogues par injection. Parmi le million de consommateurs de drogues, dont 110 000 sont des femmes, seuls 10 % ont accès à des services de traitement.

Depuis 2008, l'ONUDC, via son bureau afghan, prodigue des services de soins du VIH aux femmes les plus en marge de la société afghane : les détenues et les toxicomanes.

L'ONUDC, avec le soutien des intervenants et des ONG afghans, a atteint plus de 3 000 femmes toxicomanes et près de 1 000 de leurs conjoints également consommateurs de drogues. Plus de 80 femmes membres du personnel des partenaires locaux, notamment des médecins, des infirmiers, des travailleurs sociaux ou des pairs éducateurs, travaillent dans six provinces d'Afghanistan pour s'assurer que les personnes à risque aient accès aux soins.

Dans les communautés, près de 4 000 femmes et jeunes filles ont bénéficié d'aides psychosociales et de dépistages, et des milliers d'entre elles ont reçu des outils de prévention du VIH. D'autres services sont proposés, tels que le diagnostic et le traitement des maladies sexuellement transmissibles et de la tuberculose, l'orientation vers des traitements antirétroviraux et la prévention de la transmission mère-enfant du VIH.

À Kaboul, l'ONUDC travaille avec Nejat, une organisation locale, qui propose des traitements de la toxicomanie. Le Centre Nejat, situé dans le vieux Kaboul, assiste les femmes et jeunes filles toxicomanes ainsi que leurs conjoints. De plus, une unité mobile vient en aide à ces personnes en leur procurant des outils de prévention et des services quotidiens sexospécifiques.

Le bureau de l'ONUDC en Afghanistan s'est entretenu avec Waheeda, mère de quatre enfants, qui a commencé à consommer des drogues à vingt ans, après son mariage. Dépourvue d'informations et de soutien, elle consomma des drogues pendant douze ans, et ce au cours de ses quatre grossesses. C'est finalement au Centre Nejat qu'elle a pu recevoir l'assistance dont elle avait besoin.

Voir l'histoire de Waheeda en vidéo

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