« Nous ne pouvons pas laisser les criminels s'enrichir grâce à leurs crimes » déclare le Directeur exécutif de l'ONUDC

Photo: UNODC22 avril 2013 - Ouvrant la 22 ème session de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale, le Directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov a dédié son discours d'ouverture à l'impact de la criminalité sur le développement économique et social : « nous savons que les États faibles et fragiles, en particulier ceux minés par les conflits, sont plus vulnérables à la drogue et à la criminalité. Nous savons également que la criminalité freine le développement durable, entrave l'accès à l'éducation et à l'emploi, et repousse les investisseurs nationaux et étrangers ».

Selon M. Fedotov, un consensus est en train de se former à propos de l'intégration de l'état de droit à l'agenda post-2015. Le Directeur exécutif de l'ONUDC a affirmé qu'à l'orée de la Conférence de haut niveau chargée de l'examen des Objectifs du millénaire pour le développement de 2015, la communauté internationale était sur le point de franchir une étape importante pour la promotion du développement. M. Fedotov a également rappelé que le 13 e Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale sera tenu au Qatar en 2015. « Nous devons profiter de cette occasion pour nous assurer que notre travail dans le domaine de l'état de droit et de la justice s'inscrit bien dans une démarche de développement économique et social durable » a-t-il dit.

Pendant son discours, le Directeur exécutif a déclaré que l'ONUDC poursuivait son combat contre les nouvelles formes de criminalité ainsi que celles déjà existantes et qui se diversifient partout dans le monde. Ces crimes incluent la croissance des médicaments frauduleux, le commerce illégal d'espèces sauvages en voie de disparition, le terrorisme, la traite des personnes, les armes légères et les biens culturels, entre autres. « Interrompre le flux de bénéfices issus de la criminalité est une nécessité. Nous ne pouvons laisser les criminels et leurs réseaux s'enrichir grâce à leurs crimes ou financer d'autres activités illicites » a poursuivi M. Fedotov.

À propos de la réponse à donner à la criminalité organisée, M. Fedotov a souligné que tout le travail de l'ONUDC se fondait sur la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, mais que ses activités étaient appliquées au travers de ses Programmes régionaux intégrés. « Nos Programmes régionaux nous permettent de transmettre des activités de prévention du crime et de justice pénale et de les intégrer dans différents domaines comme ceux du développement, de la sécurité et de la gouvernance. » a déclaré M. Fedotov. L'ONUDC a déjà mis en place sept programmes régionaux à travers le monde. Cette année, trois nouveaux programmes seront lancés dans les Caraïbes, en Asie du Sud, et en Afrique australe.

Les autres orateurs de la session d'ouverture étaient le vice-ministre de l'Intérieur de l'Espagne, Luis Aguilera Ruiz, le conseiller juridique du ministre d'État aux Affaires intérieures du Qatar, Abdulla Yousof Al-Mal, et le directeur d'Europol, Rob Wainwright. La Commission accueille traditionnellement aux alentours de 800 représentants des États Membres, d'organisations non gouvernementales et des médias.

Informations complémentaires:

Twenty-second Session of the Commission on Crime Prevention and Criminal Justice

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