Une stratégie pour contrecarrer la corruption dans l'organisation des événements publics majeurs

Le 27 novembre 2013 - Dans le monde entier, de grands événements publics attirent un vaste public et coûtent des milliards de dollars. Leur succès dépend largement de la réputation et de la crédibilité de l'organisateur. Compte tenu des sommes considérables consacrées aux événements publics de premier rang, et des potentielles retombées  financières, la probabilité que les règlements et  les procédures puissent être mis de côté ou ignorés augmente considérablement. Tout manquement à la préservation de ces événements de la corruption peut avoir d'énormes conséquences politiques, financières et économiques pour les agences, les sponsors et les pays.

A l'occasion d'un événement spécial « Préserver les manifestations sportives et les événements publics majeurs de la corruption » qui s'est tenu en marge de la cinquième session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption (COSP5), des intervenants de l'ONUDC, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de la Présidence russe du G20 et d'autres organisations ont souligné aujourd'hui l'importance de préserver ces événements de la corruption.

Dans son discours inaugural, le Directeur exécutif de l'ONUDC Yury Fedotov a déclaré : « Ce qui est nécessaire est une action ciblée pour aider les organisateurs à identifier, évaluer et gérer les risques conformément aux normes juridiques et aux règlements en vigueur tout en s'appuyant sur les bonnes pratiques. »

Les défis d'intégrité dans l'organisation d'événements de premier rang sont multiples. On pense à l'embauche et à la gestion du personnel pouvant être sujettes à la corruption et au versement de pots-de-vin. Les approvisionnement de grande échelle et les accords contractuels mettent également à l'épreuve les systèmes et les pratiques en vigueur et révèlent les limites de leur efficacité.

Afin de sensibiliser à cette question et en vue de promouvoir ces pratiques, l'ONUDC a également publié un guide intitulé « La Convention des Nations Unies contre la corruption : une stratégie pour préserver les grands événements publics de la corruption ». Cette publication présente la Convention des Nations Unies contre la corruption comme la pierre angulaire de la promotion de la responsabilité et de la transparence lors de ces événements publics majeurs.

Parmi les politiques et les pratiques que l'on peut considérer comme pertinentes, on peut mentionner l'adoption d'une législation spéciale appuyant l'événement, la création d'agences spécialisées chargées de la surveillance anti-corruption et la nécessité de suivre de près les mouvements de fonds, en particulier là où de nouvelles constructions, le développement de nouvelles infrastructures et de nouveaux services de sécurité sont concernés.

Les sommets du G8 et du G20 du mois de juin 2010 à l'occasion desquels le Canada a créé le Bureau de gestion des sommets pour mener à bien l'organisation, les infrastructures et la logistique des événements sont un exemple de réussite. Lors des Jeux Olympiques de Beijing en 2008, un système de reddition des comptes a été mis en place, procédure permettant un suivi et impliquant les individus appelés à jouer un rôle central dans la fourniture de la preuve de leur intégrité.

Information associée :

Guide « La Convention des Nations Unies contre la corruption : une stratégie pour préserver les grands événements publics de la corruption »

Discours du Directeur exécutif à l'occasion de la manifestation spéciale portant sur la lutte contre la corruption lors des événements sportifs et autres événements publics majeurs

Documents relatifs à la cinquième session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption

Travaux de l'ONUDC contre la corruption et la criminalité économique