Le Congrès sur la criminalité met l'accent sur le surpeuplement carcérale 'épidémique'

Photo: UNODC & UN Photo/Victoria Hazou œuvre à l'origine du Centre de nouvelles de l'ONU du 16/04/2015

17 avril 2015 - À tout moment, plus de 10 millions de personnes au monde entier sont en prison. Avec cela, le surpeuplement carcérale a atteint des proportions épidémiques dans de nombreux pays, une question soulevée lors d'un événement parallèle lors du 13ième Congrès pour la prévention du crime et la justice pénale à Doha.

« Le surpeuplement carcérale peut être considéré comme un symptôme d'un dysfonctionnement du système judiciaire » , a souligné Piera Barzano, Première Conseillère régionale de la section de la justice auprès de l'ONUDC. « Les problèmes de surpeuplement doivent être traités par l'administration pénitentiaire, bien que les solutions sont rarement à leur portée. » Mme Barzano a mentionné plusieurs raisons de renforcement qui peuvent conduire au surpeuplement carcérale, y compris les causes qui ne se limitent pas à la justice pénale, mais qui s'étendent à d'autres domaines de la responsabilité de l'État, telles que la politique sociale, l'accès aux services de santé, l'éducation et l'emploi.

Le surpeuplement carcérale se réfère au taux d'occupation par rapport à la capacité officielle des prisons. Plus précisément, le taux de surpeuplement est défini comme la partie du taux d'occupation, qui est au-dessus de cent pourcent; dans des situations où l'occupation est supérieure à 120 pourcent, cela peut être considéré comme un surpeuplement grave.

L'année dernière, 77 pays du monde ont été déclarés comme ayant un taux d'occupation de prisonniers supérieure à 120 pourcent, avec quelques-uns plus élevé que 400 pourcent. Le problème est très localisé et extrêmement difficile ; avec le surpeuplement, le risque de transmission de maladies contagieuses augmente et pose un défi de gestion immense pour les administrations pénitentiaires.

Le surpeuplement carcérale a un impact sur la qualité de la nutrition, l'assainissement, les activités des prisonniers, les services de soins de santé et la prise en charge de groupes vulnérables. Il affecte la santé physique et mentale et le bien-être de tous les prisonniers. Cela génère la tension entre les prisonniers, la violence et aggrave les problèmes de santé mentales et physiques existantes » , a déclaré Mme Barzano.

Il y a cinq ans, au 12 ième Congrès des Nations Unies sur la criminalité au Brésil, un atelier a été organisé sur les 'stratégies et meilleures pratiques contre le surpeuplement carcérale dans des établissements pénitentiaires'. « Nous sommes ici, cinq ans plus tard » , Mme Barzano a continué, mais il y a encore une reconnaissance croissante, que l'un des obstacles principaux concernant la mise en œuvre des dispositions de règles minima pour le traitement de prisonniers est le surpeuplement carcérale.

Organisé tous les cinq ans, le Congrès sur la criminalité, qui se déroule du 12 au 19 avril, rassemble les gouvernements, les responsables politiques et les experts pour déterminer la meilleure façon d'intégrer la prévention du crime et la justice pénale dans l'ordre du jour plus large de l'ONU. En plus, il met l'accent sur les liens entre la sécurité et la justice, et le développement durable. 

Pour plus d'informations:

13ième Congrès pour la prévention du crime et la justice pénale

L'ONUDC et la réforme de la justice pénale