Les gouvernements africains et la société civile se réunissent pour lutter contre la corruption

Photo: UNODC

06 mars 2015 - La coopération entre les gouvernements africains et les organisations de la société civile (OSC) luttant contre la corruption était l'objet principal d'un atelier qui s'est déroulé récemment à Addis-Abeba, en Ethiopie. Organisée conjointement par l'ONUDC et la coalition de la CNUCC, un réseau mondial d'OSC, la formation a rassemblé quelque 60 participants de 23 pays africains.

Lors de la cérémonie d'ouverture de la réunion, Ali Sulaiman, le commissaire éthiopien de la lutte contre la corruption, a souhaité la bienvenue à tous les participants dans son pays et a rappelé la constatation publiée récemment dans un rapport de l'Union africaine selon laquelle la somme astronomique de 1.000 milliards de dollars avait été perdue au cours des 50 dernières années en raison de la corruption en Afrique. "L'Afrique ne peut pas se permettre de perdre une somme si exorbitante d'argent."

L'événement, accueilli par la Commission économique pour l'Afrique (CEA) des Nations Unies et financé par l'Agence autrichienne pour le développement, fut le premier atelier pour les parties prenantes à se dérouler en Afrique pour les OSC et les gouvernements travaillant vers la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC) et son mécanisme d'examen. Cette rencontre a permis aux OSC et aux points focaux des gouvernements de se rencontrer - parfois pour la première fois - et de discuter de la meilleure façon de lutter contre la corruption dans leurs pays respectifs.

L'atelier a également servi de plateforme afin d'échanger les meilleures pratiques concernant la CNUCC et son mécanisme d'examen, et d'établir une bonne relation de travail entre la société civile et le gouvernement. L'un des enjeux énoncés par plusieurs OSC fut la nécessité de construire des alliances stratégiques entre les agences de lutte contre la corruption, les OSC, les organisations internationales et le secteur privé, afin de réduire la corruption.

Le processus d'examen de la CNUCC était soit finalisé soit en cours pour les pays représentés à l'atelier. Pour 15 pays,  les représentants de la société civile et les points focaux gouvernementaux ont été réunis, ce qui a facilité le dialogue entre eux.  Ainsi par exemple, l'institution récemment créée par le gouvernement de la Côte d'Ivoire de lutte contre la corruption et le Conseil de Haute Autorité pour la bonne gouvernance ont pu rencontrer et engager un dialogue avec le représentant de la société civile du Réseau ivoirien de jeunes leaders pour l'intégrité (RIJLI).

La Convention des Nations Unies contre la corruption est le seul instrument juridiquement contraignant et universel de lutte contre la corruption et l'article 13 appelle la société civile à jouer un rôle actif dans la lutte contre la corruption.

À ce jour, environ 250 organisations de la société civile du monde entier ont été formées dans le cadre du Programme de la Société Civile de l'ONUDC ayant pour objectif de fournir les outils nécessaires pour travailler avec les gouvernements et le secteur privé sur la mise en œuvre de la Convention.

Nouveau programme de subventions pour lutter contre la corruption

L'appel à candidature pour la quatrième série de petites subventions de l'ONUDC est maintenant ouvert et a été conçu pour aider les organisations de la société civile dans leur engagement avec le secteur privé dans les activités de la lutte contre la corruption. L'appel à candidature est ouvert pour la série actuelle de petites subventions pour les OSC basées en Afrique. La date limite est le 27 mars 2015 et plus d'informations sont disponibles ici ou peuvent être obtenues en contactant l'équipe de la société civile de l'ONUDC à l'adresse mail suivante:  ngo.unit@unodc.org.

Pour plus d'informations:

La Convention des Nations Unies contre la corruption

L'ONUDC et la société civile

Le travail contre la corruption de l'ONUDC