En 1945, plusieurs représentants se sont réunis à San Francisco, États-Unis, à la Conférence des Nations Unies sur l'organisation internationale pour élaborer la Charte des Nations Unies. Cette même année, le 24 octobre,la Charte a officiellement été ratifiée par la Chine, la France, l'Union soviétique, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et par une majorité des autres signataires.
Pour marquer cette journée historique, la Journée des Nations Unies est célébrée chaque année le 24 Octobre. Ainsi, cette année marque le 70e anniversaire de l'Organisation. Pour fêter cette nouvelle, une campagne- #UN70- a été lancée pour partager les moments spéciaux des sept dernières décennies.
Ensuite, pour connaître l'histoire de l'ONUDC et de ses prédécesseurs, nous mettrons l'accent sur une décennie différente chaque mois à l'approche de la Journée des Nations Unies, allant des années 1950 à nos jours.
Voici quelques-uns des événements principaux, décennie par décennie, qui ont façonné l'ONUDC:
L'ONUDC a le mandat de surveiller et de promouvoir deux traités internationaux importants, à partir de laquelle de multiples domaines des travaux du Bureau sont dérivés : une convention traitant de la criminalité transnationale organisée, tandis que les autres portant sur la corruption.
La Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée est le principal instrument international pour lutter contre le crime organisé et une force critique qui sous-tendent la coordination de la coopération internationale à cette fin. Adoptée en 2000, elle est complétée par trois protocoles qui ciblent la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants; la contrebande de migrants; et la fabrication et le trafic illicites d'armes à feu. Comme Secrétaire de la Convention, bénéficiant maintenant de l'adoption quasi universelle, l'ONUDC appuie les gouvernements à créer le cadre juridique national nécessaire pour enquêter sur les infractions pénales et adopter de nouveaux cadres pour l'extradition, l'entraide judiciaire et coopération internationale en matière de répression. Ce travail permet aux pays de s'attaquer au crime organisé, poursuivre et condamner les délinquants, et d'aider et protéger les victimes et témoins.
De même, l'ONUDC est le gardien de la Convention des Nations Unies contre la corruption, qui a été adopté en 2003 et entré en vigueur en 2005. Il oblige les États parties à prévenir et à criminaliser la corruption, promouvoir la coopération internationale, travailler ensemble pour le recouvrement des biens volés et renforcer l'assistance technique et l'échange d'informations. La Convention aborde à la fois les secteurs public et privé, ainsi que de la société civile et fournit aux niveaux nationaux, régionaux et multinationaux des efforts anti-corruption avec un ensemble unique d'accord en obligations anti-corruption et des lignes directrices. L'ONUDC facilite également la ratification et la mise en œuvre de la Convention et aide les États à élaborer des réponses cohérentes à prévenir et combattre la corruption. En 2009, alors que les États parties à la Convention se convenaient d'établir un mécanisme d'examen de la mise en œuvre de la convention, l'ONUDC a été chargé de gérer ce mécanisme d'examen.
Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée
Conventions des Nations Unies contre la corruption
À partir des années 1950 jusqu'au début des années 80 les premiers organismes des Nations Unies des drogues - la Division des stupéfiants et le Secrétariat de l'Organe international de contrôle des stupéfiants - ont travaillé sur les traités de contrôle des drogues et la recherche liée à la drogue. Ces entités distinctes ont surveillé le statut des drogues et leur contrôle entre pays et ont travaillé sur les questions liées aux traités sur la drogue. En 1970, le Fonds des Nations Unies pour la lutte contre l'abus des drogues (FNULAD) a été formé pour entreprendre de petits projets subventionnés, liées à la réduction de la demande et de lutte contre la traite des êtres humains.
Le FNULAD a été restructuré et rebaptisé l'Organisation des Nations Unies pour le contrôle international des drogues (PNUCID) en 1991. Six ans plus tard, en 1997, le PNUCID a fusionné avec le Centre pour la prévention internationale du crime (CPIC) pour former l'ONUCDPC, le Bureau des Nations Unies pour le contrôle des drogues et la prévention du crime. Enfin, en 2002, le Bureau a été réorganisé et a pris son nom actuel de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
La Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988 construit sur les deux précédents instruments internationaux qui constituent, dans son ensemble, le cadre de contrôle des drogues dans le système des Nations Unies (voir ci-dessous, 1960).
Après les deux accords internationaux antérieurs - de 1961 et 1971 - Les entités des Nations Unies chargées des aspects normatifs du contrôle des drogues, la Commission des stupéfiants et l'Organe international de contrôle des stupéfiants, ont considéré que le problème mondial de la drogue nécessitait une mise à jour des traités internationaux, comme le trafic de drogues illicites " menaçait la santé et le bien-être des individus, répandait la corruption, encourageait complot criminel, et renversait l'ordre public. Il menaçait la souveraineté et la sécurité des États et perturbait la structure économique, sociale et culturelle de la société," selon l'une des résolutions qui a cédé à la production de la Convention de 1988.
Comme étant le traité international le plus complet axé sur le trafic de drogues illicites, il comprend des dispositions qui traitent de retrouver et de geler les produits du trafic de drogues, de renforcer les procédures d'extradition entre les pays touchés par cette activité illégale, le contrôle des substances chimiques utilisées dans la production de drogues illicites, la sécurisation des transports aériens et maritimes, l'amélioration de l'acheminement de l'assistance juridique entre les pays faisant face à cette menace, parmi beaucoup d'autres. La Convention s'est tenue à Vienne, en novembre et décembre 1988, avec la participation de 106 pays. Le nombre nécessaire de ratifications et accessions ayant été atteint en moins de deux ans, la Convention est entrée en vigueur le 11 novembre 1990.
Conventions Internationales relatives au contrôle des drogues
Le Centre international de Vienne (VIC) a été officiellement ouvert le 23 Août 1979 dans la capitale autrichienne et a été remis à l'Organisation des Nations Unies, comprenant son organe spécialisé, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Il est connu localement comme «UNO City ».
Beaucoup de bureaux des Nations Unies ont une maison au VIC: de l'AIEA, à des organes qui traitent avec le droit commercial international (CNUDCI), le développement industriel (ONUDI) et des questions spatiales (UNOOSA). Après des décennies d'accueillir des différentes entités traitant le contrôle international des drogues et la justice pénale - par exemple, l'Organe international de contrôle des stupéfiants et la Division de la justice pénale et la prévention du crime - Vienne est devenu le siège de l'Office consolidé des Nations Unies sur la drogue et le crime en 1997. ONUDC aide les pays à réduire leur vulnérabilité aux menaces étroitement liées de drogues et la criminalité, et favorise la sécurité et la justice pour tous.
Album de photos: L'ONU à Vienne
Bien que les débuts de la lutte contre la drogue au niveau international aient commencé avant la naissance des Nations Unies, comme avec la Convention internationale de l'opium de 1925- l'émergence de l'organisme mondial a réellement permis d'avoir une approche consolidée.
La nécessité d'un instrument unique de contrôle des stupéfiants était avérée faite toutes les plus importantes étant donné les développements historiques mondiaux autour de cette question: à la fin de la Seconde Guerre mondiale, un tel contrôle est régi par six traités, et trois autres protocoles ont été adoptés sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies. Cela a souvent conduit à des obscurités et des incohérences, rendant également le mécanisme de contrôle international plus complexe que ce qui était souhaitable ou nécessaire.
Ensuite, la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 a été établie puis modifiée par un protocole additionnel en 1972. Cette Convention rassemble plusieurs traités multilatéraux en un seul instrument et a réduit le nombre des organes des traites internationaux dédiés uniquement au contrôle des stupéfiants- comme avec le Conseil permanent de l'opium ou de l'organe de surveillance "Central and Drug". De plus, la Convention a également permis de contrôler la production des matières premières. Deux autres Conventions- la Convention de 1971 sur les substances psychotropes et la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988- ont renforcé le système de contrôle des drogues mondiale.
Aujourd'hui, ces trois grands traités sur le contrôle international des stupéfiants guident le travail de l'ONUDC sur la prévention des drogues, traitement et soin.
Vidéo : Make Health your Fashion
Le travail de l'OUNDC sur la prévention des drogues, traitement et soin
Le travail de l'ONUDC contre le trafic illicite de drogues
La Campagne Mondiale contre la drogue
En 1955, le premier Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants s'est tenu à Genève. Plus de 50 États et 500 participants ont pris part a l'évènement qui avait pour thème principale le traitement des mineurs délinquants et des détenus, dont le nombre avait considérablement augmenté dans l'Europe d'après-guerre.
Ainsi, le premier Congrès a adopté l'Ensemble de règles minimales pour le traitement des détenus, qui porte sur l'administration générale des établissements pénitentiaires et est applicable à toutes les catégories de détenus, criminels ou civils, prévenus ou condamnés, y compris les détenus faisant l'objet d'une mesure de sûreté ou d'une mesure rééducative ordonnée par le juge. Il reste aujourd'hui la norme à l'aune de laquelle de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme, organisations intergouvernementales et organisations non gouvernementales intéressées par la question évaluent la situation en la matière.
Depuis sa création, les congres des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale a été convoqué tous les cinq ans rassemblant des responsable gouvernementaux, des représentants de la société civile et des experts dans le domaine de la prévention du crime et de la justice pénale pour aider a façonner l'ordre du jour et les normes de l'Organisation des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale. Les réunions ont été une affaire mondiale : l'Autriche, le Brésil, Cuba, l'Egypte, l'Italie, le Japon, la Suède, la Suisse, la Thaïlande, le Venezuela et le Royaume-Uni ont tous accueilli le Congres. Le plus récent en avril 2015, qui sést tenu à Qatar, marqué le 60 e anniversaire du Congres des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale.
Vidéo: L'histoire du Congrès des Nations Unies sur le Crime
Photos: Congrès des Nations Unies sur le Crime en 1955 à Genève
Information sur le Congrès des Nations Unies sur le Crime, 1955-2015
