Progrès et défis : la nature dynamique des nouvelles substances psychoactives

Les nouvelles substances psychoactives (NPS) ont été l'un des thèmes principaux lors des discussions de l'UNGASS 2016. Photo : ONUDC20 avril 2016 - En 2012, la Commission des stupéfiants exprimait pour la première fois son inquiétude quant à l'émergence rapide de nouvelles substances psychoactives (ou NPS). QUatre ans plus tard, plus de 640 substances individuelles ont été signalées au Système d'alerte précoce de l'ONUDC, et plus de 100 pays et territoires de toutes les régions du monde ont signalé une ou plusieurs NPS. En moyenne, une de ces substances entre sur le marché chaque semaine.

S'exprimant lors d'un événement à ce propos lors de la session spéciale de l' Assemblée Générale de l'ONU sur le problème mondial de la drogue (UNGASS), Justice Tettey, Chef de la Section scientifique et du laboratoire de l'ONUDC, a souligné aujourd'hui comment, pour les usagers, les NPS imitent les effets de substances courantes et contrôlées telles que la méthamphétamine, l'héroïne, la cocaïne, le LSD et d'autres. "Les NPS ne sont pas contrôlées par les conventions internationales relatives aux drogues, et en cela, elles peuvent sembler légales. En conséquence, certains usagers les perçoivent comme sûres. Elles sont généralement faciles à fabriquer, aisément accessibles et peuvent être bon marché."

Cependant, bien que les NPS soient supposées imiter des substances illicites, elles comportent de nombreux effets indésirables. Leur usage a conduit à une augmentation des abus, de la dépendance, des hospitalisations et parfois des décès. L'une des graves préoccupations est le fait que les utilisateurs ne savent souvent pas ce qu'ils prennent, ou à quelle quantité de substance ils sont exposés.

La nature dynamique du problème signifie également que les activités de recherche et d'évaluation sont essentielles pour une meilleure compréhension du phénomène.

"Du progrès a été fait en réponse aux NPS, en contrôlant ce qui circule, par exemple à travers le programme SMART de l'ONUDC. Cela a amélioré notre compréhension du problème, et en conséquence a donné des pistes de réactions", a noté M. Tettey. "Nous sommes plus conscients des problèmes auxquels nous sommes confrontés, et les leçons apprises nous aident à la fois à améliorer la préparation des pays, et à renforcer la coopération internationale afin de réduire l'offre de ces substances."

Plus d'informations : 

Système d'alerte précoce de l'ONUDC

Session spéciale de l'Assemblée Générale des Nations Unies sur le problème mondial de la drogue

Programme SMART de l'ONUDC