26 septembre 2016 - Plus tôt dans l'année, une
initiative mondiale pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes et le trafic des migrants (GLO.ACT), mise en place par l'ONUDC, l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) , en partenariat avec l'Union Européenne (UE), a été lancée mondialement. Ce programme fait partie d'une initiative conjointe d'assistance des pays en développement et de mise en place efficace de solutions à la traite de personnes et au trafic de migrants, se concentrant sur les efforts d'assistance aux organisations gouvernementales, les organisations de la société civile, les victimes de traite et les victimes de trafic de migrants.
Dans ce contexte, et dans la continuation de la réunion de la semaine dernière sur les grands mouvements de migrants et de réfugiés qui a eu lieu dans le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, l'ONUDC et le ministère sud-africain de l'intérieur ont lancé GLO.ACT dans le pays. L'Afrique du Sud est l'un des 13 pays sélectionnés pour participer à cet effort, en raison de son importance en tant que source, région de transit et destination de la traite de personnes et du trafic de migrants. Le lancement du programme de coopération s'est axé sur la nature mondialisée des crimes et leur impact dévastateur sur les communautés.
Lors de la cérémonie de lancement, le ministre sud-africain des Affaires intérieures, Malusi Gigaba, a salué ce partenariat, qui vise à faire face au « double fléau de la traite de personnes et du trafic de migrants, conduisant trop souvent à la mort et à l'exploitation. Il a également lancé un appel aux partenaires régionaux pour qu'ils ne ferment pas les yeux pendant que des « délinquants minent et se soustraient à l'application de la loi, la justice pénale et les systèmes de protection sociale. » M. Gigaba a ajouté que les puissant et bien nantis ne prenaient pas ces crimes sérieusement, leurs propres femmes et enfants n'étant pas autant vulnérables que ceux des classes pauvres et des travailleurs. Lorsqu'ils sont interrogés, ils répondent : « quel est le taux d'enfants ou de femmes victimes de traite ? », comme pour suggérer qu'une seule personne victime de traite représente un chiffre acceptable ».
Le Directeur adjoint de l'ONUDC, Aldo Lale Demoz, a pour sa part souligné qu' « il n 'y a pas de région qui ne soit pas touchée par la traite de personnes ou le trafic de migrants. « Prenant en compte uniquement la traite de personnes, l'ONUDC a identifié au moins 510 flux dans le monde entier, et a recueilli des données sur les victimes de 152 nationalités différentes. » M. Lale Demoz a indiqué que GLO.ACT était directement reliée au programme de développement durable - en particulier à l'objectif 10.7 qui œuvre pour la simplification d'une migration ordonnée, sûre et responsable. Il a également noté que le facteur critique du succès de GLO.ACT est l'engagement des états membres, et a félicité l'Afrique du Sud pour ses effort dans la lutte contre la traite d'êtres humains et le trafic de migrants.
Lors de leurs interventions, les partenaires du programme commun se sont centrés sur l'importance de l'engagement multidisciplinaire et de la coopération stratégique. Josiah Ogina, le représentant de l'IOM, a lié GLO.ACT au dialogue migratoire pour l'Afrique du Sud (MIDSA), une initiative de collaboration régionale entre l'IOM et le projet sud-africain de migration (SAMP), dans le but de réunir des hauts fonctionnaires pour discuter et convenir des questions liées à la migration régionale. Il a également félicité l'Afrique du Sud pour la législation existante et les initiatives fortes entreprises et a remercié l'UE d'avoir reconnu la nécessite de protéger les victimes. Yulia Krieger, la représentante de l'UNICEF en Afrique du Sud, a salué l'initiative mondiale pour son travail à la protection des enfants, et a souligné que le niveau de soins prodigués aux enfants ne devait pas être influencé par leur possible statut migratoire.
En outre, Manuel Iglesias Roa, premier conseiller de la délégation de l'UE en Afrique du Sud, a mis en évidence des similitudes entre l'UE et la Communauté de développement du Sud de l'Afrique (SADC) dans les défis auxquels ils sont confrontés en termes de migration, et espère la contribution de l'UE dans le renforcement de la protection, du soutien et de l'assistance aux victimes, en particulier les femmes et les enfants dans le cadre du programme, dans l'espoir que GLO.ACT renforce le partenariat stratégique entre l'UE et l'Afrique du Sud.
