L'ONUDC continue de lutter contre la violence sexiste et rencontre la SADC pour renforcer la coopération en matière de justice pénale

7 juillet 2017 - La violence sexiste est un problème mondial qui prive les victimes de leur dignité, de leur sécurité, de leur santé et de leur autonomie, et constitue une violation des droits de l'homme fondamentaux. Selon les statistiques récentes, une jeune fille sur cinq est victime d'abus sexuels durant son enfance, tandis que 33% des femmes ont déjà été battues, contraintes d'avoir des rapports sexuels ou maltraitées - le plus souvent par une personne qu'elles connaissent.

Dans le cadre de son mandat visant à renforcer la primauté du droit par la prévention de la criminalité et la promotion de systèmes de justice pénale efficaces, équitables, humains et responsables, l'ONUDC soutient les efforts déployés par les États membres pour prévenir et combattre la violence à l'égard des femmes et favoriser leur accès à la justice.

En vue de renforcer la coopération régionale dans la lutte contre la violence sexiste dans le cadre pénal, l'ONUDC et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ont récemment organisé un atelier régional de deux jours sur le genre.

Lors de l'ouverture de l'événement, Zhuldyz Akisheva, la représentante régionale de l'ONUDC pour l'Afrique australe, a déclaré que la violence sexiste est l'un des crimes les moins poursuivis et l'une des plus grandes menaces pour une paix durable et le développement. Conformément à l'Objectif 5 du développement durable (SDG) sur l'égalité entre les sexes et le SDG 16 sur la paix, la justice et les sociétés inclusives, l'élimination de cette violence reste un domaine prioritaire pour le programme de prévention de la criminalité et de justice pénale de l'ONUDC.

Mme Akisheva a ensuite souligné que bien que 160 pays dans le monde ont  des lois pour lutter contre la violence à l'égard des femmes, dans de nombreux cas la réponse pénale est insuffisante. "Pour réagir efficacement, les différents secteurs doivent travailler ensemble et j'espère que cet atelier aboutira à des discussions et à des solutions positives dans la lutte contre la violence sexiste", a-t-elle ajouté.

Dans ses remarques, Jorge Cardoso, directeur de l'Organisation pour la paix, la déférence et la sécurité de la SADC, a souligné le fait que la violence sexiste porte atteinte à la santé physique et sexuelle, et qu'elle peut engendrer des issues fatales telles que l'homicide et le suicide.

En tant que conférencier principal, le directeur des poursuites publiques du Botswana, l'avocat Abraham Keetshabe, a déclaré: "La violence sexiste n'a pas sa place dans nos sociétés ni dans la nature humaine", ajoutant: "C'est un comportement mauvais et antisocial qui s'est affreusement propagé. Des programmes clairs et des interventions sont nécessaires pour refouler ce type de comportement. »

Également présents lors de la réunion, les États membres ont souligné la nécessité de surmonter le manque de réponses pénales aux cas de violence sexiste, le manque de coordination entre les parties prenantes, le renforcement limité des capacités de la justice pénale et des professionnels de la santé, et le manque de ressources financières et de systèmes coordonnés de collecte de données.

La réunion s'est conclue avec l'accord des participants sur la nécessité d'une approche régionale pour appuyer la lutte contre ce violent fléau. Alors que l'ONUDC et la SADC ont réitéré leur soutien aux États Membres, on s'attend à ce que les recommandations formulées au cours de la réunion soient bientôt intégrées au développement de la stratégie régionale de la SADC en matière de violence à l'égard des femmes.

Plus d'informations :

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