26 juin 2017 - Lors de la Journée internationale contre l'abus et le trafic stupéfiants, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré que la communauté internationale devait respecter les engagements unanimes pris pour s'attaquer à ce problème mondial.
Tout en décrivant la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies sur les stupéfiants (UNGASS) 2016 comme un moment novateur, ayant fourni un plan d'action détaillé et tourné vers l'avenir, le Secrétaire général de l'ONU a réaffirmé qu'« Ensemble, nous devons veiller à ce que notre approche favorise l'égalité, les droits de l'homme, le développement durable, plus de paix et de sécurité ».
Rappelant son expérience de Premier ministre, M. Guterres a déclaré qu'avec l'attribution de plus grandes ressources aux programmes de prévention, de traitement et de réinsertion sociale, y compris des mesures de réduction des méfaits, le Portugal affiche maintenant l'un des taux de décès liés à la consommation de stupéfiants les plus bas en Europe.
M. Guterres a exprimé l'espoir que cette expérience contribuerait à la discussion et encouragerait les États membres à continuer d'explorer des solutions globales et fondées sur des données probantes. Le processus de suivi de l'UNGASS fournit à cet égard un cadre institutionnel à la communauté internationale pour apprendre les uns des autres et partager les meilleures pratiques.
"Malgré les risques et les défis inhérents à la lutte contre ce problème mondial, j'espère et je crois que nous sommes sur la bonne voie et qu'ensemble, nous pouvons mettre en œuvre une approche coordonnée, équilibrée et globale qui mène à des solutions durables", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué en commémoration de la journée internationale, le Directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov, a souligné les statistiques : « Environ 190 000 personnes meurent chaque année à cause des stupéfiants, mais les dégâts causés sur les vies et les communautés ne s'arrêtent pas là-bas ».
« La consommation de stupéfiants endommage la santé à travers des maladies incapacitantes telles que le VIH, l'hépatite et la tuberculose, tandis que le trafic de stupéfiants alimente le blanchiment d'argent et le terrorisme mortel", a-t-il renchérit, ajoutant que "la corruption, grand moteur de la criminalité organisée, est présente tout au long de la chaîne d'approvisionnement de stupéfiants. »
Autrefois considérés comme un acteur marginal en phase de développement, les stupéfiants et la criminalité sont maintenant considérés comme un obstacle entravant la réussite de l'Agenda pour le développement durable de 2030, en particulier l'objectif 3 sur la santé et l'objectif 16 sur les sociétés pacifiques.
Sur ce point, il a réitéré l'engagement de l'UNODC à relever pacifiquement et efficacement le défi des stupéfiants en se basant sur les conventions internationales de contrôle des stupéfiants et leur principe essentiel de protection de la santé et du bien-être de l'humanité.
« Notre réponse est de travailler en étroite collaboration avec les partenaires pour un travail de prévention contre la drogue et la criminalité, qui ne profitent pas seulement de l'instabilité compromettant le développement, la paix et les droits de l'homme, mais l'alimentent également » a-t-il souligné.
Soutenue chaque année par des individus, des communautés et diverses organisations du monde entier, la Journée internationale contre l'abus et le trafic de stupéfiants vise à sensibiliser le public au problème majeur que représentent les stupéfiants.
Le thème pour 2017 est « Écouter d'abord - L'écoute des enfants et des jeunes est la première étape pour les aider à grandir sainement et en sécurité ». Il s'agit d'une initiative de l'ONUDC visant à accroître le soutien à la prévention de la consommation de stupéfiants, qui repose sur la science et constitue donc un investissement efficace dans le bien-être des enfants et des jeunes, de leurs familles et de leurs communautés.
