La corruption frappe les plus vulnérables; détruit la confiance des populations dans la bonne gouvernance, déclare le chef de l'ONU lors d'un forum à Vienne

Initialement publié par le Centre d'actualités de l'ONU

La corruption frappe les plus vulnérables; détruit la confiance des populations dans la bonne gouvernance, déclare chef de l'ONU lors d'un forum à Vienne. Photo: ONUDC6 Novembre 2017 - La Corruption peut frapper n'importe où et priver les populations de l'espoir d'un avenir meilleur, le Secrétaire général de l'ONU António Guterres a déclaré devant le plus grand forum anticorruption qui a débuté lundi à Vienne, tout en exhortant les leaders mondiaux à donner le bon exemple et rétablir la foi dans la bonne gouvernance.

"J'ai vu de quelle manière la corruption touche les pauvres, les faibles, et les plus vulnérables," a expliqué le Secrétaire général dans ses remarques délivrées par Yury Fedotov, le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime ( ONUDC), à l'ouverture de la Septième session de la Conférence des États parties ( CoSP7) à la Convention des Nations Unies contre la Corruption (UNCAC), qui se déroule jusqu'à la fin de la semaine à Vienne, en Autriche.

"La corruption peut entraver l'accès des populations aux services de santé, aux écoles et aux opportunités économiques," a ajouté le Chef de l'ONU, soulignant que "la corruption détruit la foi des populations dans la bonne gouvernance."

Ainsi, M. Guterres a appelé les leaders de toutes sortes - gouvernement, entrepreneurs, religieux ou culturels - à "montrer l'exemple et prouver qu'ils sont dignes de confiance, pour restaurer la confiance des populations."

M. Fedotov, dans sa propre déclaration d'ouverture, a déclaré que la Conférence biennale est dédiée au combat contre la corruption, et à "renforcer la lutte contre les crimes qui sont rendus possibles par la corruption et protéger des vies."

Il a souligné que l'UNCAC, le traité de l'ONU signé par 183 États Parties, est un "instrument universel remarquable et juridiquement contraignant pour lutter contre la corruption, promouvoir la responsabilité et soutenir le progrès vers les Objectifs de développement durable ( ODD)."

L'ONUDC va lancer un rapport mis à jour sur l'état de la mise en œuvre de l'UNCAC, pour démontrer les progrès réalisés par le mécanisme d'examen, et présenter les défis qui restent à relever et les bonnes pratiques existantes en matière de lutte anticorruption.

"En tant que gardien de la Convention et Secrétariat de cette Conférence, l'ONUDC continue à apporter un soutien pratique, ici-même au quartier général, et sur le terrain grâce à notre présence sur place," a dit M. Fedotov.

De plus, l'ONUDC travaille avec d'autres agences internationales pour combattre la corruption dans la criminalité liée aux espèces sauvages, le sport et l'extrémisme violent. "Cette session adoptera d'importantes décisions pour la création d'un Mécanisme d'examen de la mise en œuvre, et considèrera également des résolutions qui aborderont un certain nombre de domaines critiques de la lutte anticorruption," a ajouté M. Fedotov.

Plus de 1,600 participants ont pris part à la CoSP7, et environ 45 évènement parallèles et expositions seront tenus en marge de la conférence pour promouvoir le dialogue sur les activités anticorruption.

La Convention, adoptée en 2003, couvre cinq domaines principaux : prévention, criminalisation et mesures d'application de la loi, coopération internationale, recouvrement des avoirs, et assistance technique et échange d'informations.

Plus d'informations: 

Septième session de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la Corruption

Message du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, à la Conférence des Etats Parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption

Remarques du Directeur exécutif de l'ONUDC Yury Fedotov lors de la Septième session de la Conference des Etats Parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption

Lutter contre la corruption pour réaliser les Objectifs de développement durable