L'extrémisme violent nourrit des actes de terrorisme meurtriers, dit le Chef de l'ONUDC lors d'un évènement de l'AGNU72

L'extrémisme violent nourrit des actes de terrorisme meurtriers, dit le Chef de l'ONUDC lors d'un évènement UNGA72. Image: Erik-bij-de-Vaate21 Septembre 2017 - Des groupes tels qu'Al-Qaida, Boko Haram et Daesh ont tous utilisé l'extrémisme violent pour exporter leurs idéologies et encourager des actes de terrorisme brutaux qui tuent et mutilent. Il est estimé que de nombreuses attaques terroristes récentes ont été menées par des individus qui se sont radicalisés dans des prisons et des centres de détention.

L'année dernière, M. Ban Ki-moon, alors Secrétaire général de l'ONU, a présenté un Plan d'action pour la prévention de l'extrémisme violent devant l'Assemblée générale, et la Stratégie antiterroriste mondiale de l'ONU reconnaît l'importance que revêt la prévention de cette menace. Dans ce contexte, le 20 Septembre, le gouvernement qatari a organisé un évènement en marge de la 72 ème session de l'Assemblée générale de l'ONU intitulé, "Les Objectifs de développement durable à l'horizon 2030 et la prévention et lutte contre l'extrémisme violent."

L'événement abordait les moyens de prévenir l'extrémisme violent ( Prevent violent extremism - PVE), et invitait les participants à partager les meilleurs pratiques et discuter de la manière dont ces efforts peuvent être connectés à la réalisation du Programme de développement durable à l'horizon 2030.  Dans son propre discours liminaire, le Directeur exécutif de l'ONUDC Yury Fedotov a déclaré, "L'extrémisme violent nourrit des actes de terrorisme meurtriers, mine les systèmes pénitentiaires et affaiblit la sécurité et la sûreté de toutes nos sociétés."

Concernant l'antiterrorisme, il a attiré l'attention sur le besoin de criminaliser le recrutement pour le terrorisme, et les actes préparatoires du terrorisme, ajoutant néanmoins qu'il est nécessaire de "faire respecter les droits de l'homme dans les mesures de justice pénale prises contre le terrorisme." Il a averti qu'Internet et les réseaux sociaux sont des outils dangereux dans les mains de ceux qui cherchent à radicaliser des individus vulnérables, notamment des enfants, et les pousser vers la violence.

Un autre sujet de préoccupation est la jeunesse, a ajouté M. Fedotov. Il a félicité le gouvernement qatari pour son soutien au Programme mondial pour la mise en place de la Déclaration de Doha, particulièrement l'initiative Éducation pour la Justice (E4J) qui cherche à prévenir le crime et promouvoir une culture de la légalité à travers des activités éducatives conçues pour les niveaux d'éducation primaire, secondaire et supérieure.

M. Fedotov a souligné l'importance de travailler dans les prisons pour prévenir l'extrémisme violent, ajoutant que l'outil le plus efficace dans ce combat est peut-être l'Ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus - connues sous le nom de Règles Nelson Mandela. Il a déclaré, "Il n'y a pas de solution simple, mais nous devons mettre les prisonniers sur la voie de la réhabilitation et de la réintégration. Cela veut dire gérer des prisons qui soient justes et équitables."

Il a également reconnu l'importance d'atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). "Sortir les personnes de la pauvreté, leur permettre de bénéficier d'une meilleure éducation, et améliorer leur accès à des opportunités d'emploi peut aider ceux qui pourraient être vulnérable à une radicalisation menant à la violence," a-t-il dit.

Le Chef de l'ONUDC a conclu son discours en reconnaissant que "L'extrémisme violent, et son compagnon habituel le terrorisme, est un des problèmes les plus pressants aujourd'hui. Si nous voulons l'empêcher, nous devons continuer nos efforts pour atteindre les objectifs du Programme à l'horizon 2030, renforcer les institutions et promouvoir des systèmes pénaux justes et équitables."

Le Dr.  Mutlaq Majed Al-Qahtani, Envoyé spécial du Ministère des Affaires étrangères du Qatar pour la lutte contre le terrorisme et la médiation dans le règlement des litiges, faisait également partie des orateurs principaux. L'évènement incluait une table ronde avec divers participants modérée par Sarah Cliffe, Directrice du Centre pour la coopération internationale.

Plus d'informations:

72 ème session de l'Assemblée générale de l'ONU

Programme mondial pour la mise en place de la Déclaration de Doha

Ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus

Programme de développement durable à l'horizon 2030