Asie de l'Ouest et Asie Centrale: l'ONUDC organise un atelier interrégional pour contrer l'utilisation illicite des services de transfert de fonds ou de valeurs

Marché Hwala, Afghanistan. © Institute for Money, Technology and Financial Inclusion16 Janvier 2018 - Les services de transfert de fonds ou de valeurs représentent parfois le seul moyen financier de transférer de l'argent ou des instruments monétaires, particulièrement en Asie de l'Ouest et Asie Centrale. Bien que ces services soient considérés comme légaux, l'abus de ces services par des criminels fait l'objet de préoccupations, notamment concernant les risques de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme et de trafic de drogues.

En vue d'empêcher et de combattre les abus liés aux services de transfert, l'ONUDC, à travers son Programme régional pour l'Afghanistan et les pays voisins, a récemment organisé une formation interrégionale à Pékin, en Chine, pour former des experts d'Asie de l'Ouest et d'Asie Centrale.

"Les activités criminelles ne peuvent pas aboutir si les criminels, les insurgés et les terroristes ne peuvent déplacer leur argent," a dit Jeremy Milsom, Coordinateur principal des programmes, de l'ONUDC, lors de la session d'ouverture.

"Renforcer nos capacités pour empêcher les abus liés aux services de transfert est un élément important de notre travail. Cela peut aider à inverser la tendance en Afghanistan, à renforcer la sécurité régionale, permettre un meilleur développement économique et la prospérité."

Au cours des cinq jours de l'évènement, les participants ont discuté d'une grande variété de sujets, y compris les menaces actuelles, les vulnérabilités des réseaux criminels de blanchiment d'argent, les stratégies pour la police scientifique et le traitement des preuves, la méthodologie et les options possibles en matière de perturbations financières, ainsi que les défis liés aux poursuites en justice des crimes entre différents systèmes judiciaires. Des simulations d'enquête et des études de cas pratiques ont été intégrées au programme de formation et ont permis aux participants d'apprendre à enquêter efficacement sur les abus liés aux services de transfert de fonds ou de valeurs.

Un certain nombre de participants ont souligné que les autorités policières sont souvent limitées par les frontières nationales et le manque de coopération transfrontalière. À cet égard, Sattar Ahmadi (Iran) a dit que sa délégation a hâte de voir une coopération interrégionale renforcée dans la région.

À la fin de la formation, les services de renseignement financier se sont réunis pour partager des informations sur le protocole d'accord mutuel régional et les protocoles à négocier. L'ONUDC a facilité un certain nombre de réunions bilatérales, au cours desquelles des informations opérationnelles ont été échangées.

Financé par l'Union Européenne, l'atelier a été organisé en coopération avec le Bureau de lutte contre le blanchiment d'argent de la Banque populaire de Chine et soutenu par le Programme global de l'ONUDC contre le blanchiment d'argent, les recettes du crime et le financement du terrorisme (GPML). Ont participé à l'évènement plusieurs représentants des forces de l'ordre, des services de renseignement financier, des institutions anticorruption, des Ministères des Finances et de l'Intérieur ainsi que des forces de police d'Afghanistan, d'Iran, du Kazakhstan, du Pakistan, du Tadjikistan, d'Ouzbékistan et du Turkménistan.

Plus d'informations:

Programme global de l'ONUDC contre le blanchiment d'argent, les recettes du crime et le financement du terrorisme

Programme régional pour l'Afghanistan et les pays voisins