L'ONUDC et Singapour collaborent pour renforcer les enquêtes sur la corruption dans la région Asie-Pacifique

L'ONUDC et Singapour collaborent pour renforcer les enquêtes sur la corruption dans la région Asie-Pacifique. Image : ONUDC

13 juin 2018 - Le Bureau d'enquête sur les pratiques de corruption de Singapour (CPIB) et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) se sont associés pour organiser une formation ayant pour thème « Combattre la corruption : techniques d'enquêtes financières et mécanismes de coopération internationale. »

La formation, qui s'est récemment tenue à Singapour, visait à améliorer les connaissances et les capacités des enquêteurs et des procureurs qui sont en charge des affaires de criminalité financière et de corruption avec des outils en faveur d'une meilleure planification et d'un meilleur suivi. 

Les sessions de formation, composées de conférences, de débats et d'exercices pratiques, ont porté sur divers sujets, notamment sur les défis liés aux enquêtes et aux poursuites judiciaires dans la région Asie-Pacifique, comme le souligne la Convention des Nations Unies contre la corruption. Ces sujets étaient relatifs aux enquêtes médico-légales et financières; à la conduite et aux défis des enquêtes transnationales sur la corruption; à la criminalistique et aux enquêtes numériques et à l'entraide judiciaire. Les participants ont également visité le complexe mondial d'Interpol pour l'innovation (ICGI) à Singapour, et son laboratoire de criminalistique numérique et ont découvert les activités d'Interpol. 

Umi Kalthum Zatil Amali Abd Karim, enquêteur spécial au Bureau anti-corruption du Brunei, a déclaré à propos de la session de formation: « Le programme m'a fourni des informations précieuses sur l'expérience de Singapour en matière d'enquêtes financières et d'entraide judiciaire et j'espère mettre activement en œuvre des pratiques optimales apprises dans ces domaines, dans mon travail »

Khemphilath Sounthala, directeur du Département d'inspection des institutions centrales, autorité d'inspection du gouvernement de la République démocratique populaire lao, a déclaré: "Le partage du deuxième cycle de l'examen de la Convention des Nations Unies contre la corruption et des principaux domaines pertinents pour les enquêtes sur la corruption m'ont aidé à améliorer la liste de contrôle d'auto-évaluation de mon pays. »

Candice Welsch, chef de la Section de l'appui à l'exécution au sein du Service de la lutte contre la corruption et la criminalité économique, a déclaré que les criminels et les produits de la criminalité traversent souvent les frontières de l'Asie Pacifique et que des témoins ou des preuves de corruption se trouvent souvent à l'étranger.

« Il est donc essentiel pour la réussite des enquêtes sur les affaires de corruption que toutes les autorités répressives régionales comprennent et appliquent les outils de coordination des enquêtes à l'intérieur et à l'extérieur des frontières nationales », a souligné Mme Welsch.

Le CPIB et l'ONUDC renforceront leur partenariat pour soutenir les capacités anticorruptions des États membres de l'ONU et pour appuyer leurs efforts afin de mettre en œuvre la Convention en vue d'atteindre l'objectif 16.5 des objectifs de développement durable (réduire la corruption et les pots-de-vin sous toutes leurs formes).

30 fonctionnaires et enquêteurs anti-corruption d'Afghanistan, du Bangladesh, du Bhoutan, du Brunéi Darussalam, du Cambodge, d'Inde, d'Indonésie, de Malaisie, des Maldives, du Népal, du Pakistan, des Philippines, du Sri Lanka, de Thaïlande et du Vietnam ont participé à l'événement.

La formation a été organisée sous les auspices du Programme de coopération de Singapour, qui constitue la principale plate-forme du pays pour l'octroi d'une assistance technique à d'autres pays. Plus de 100 pays et territoires ont participé au programme depuis sa création en 1992.

Informations complémentaires :

Action de l'ONUDC contre la corruption et le crime économique

Convention des Nations Unies contre la corruption