Afrique de l'Est : l'ONUDC organise une conférence contre la corruption et pour la protection des lanceurs d'alertes et des marchés publics

Afrique de l'Est : l'ONUDC organise une conférence contre la corruption et pour la protection des lanceurs d'alertes et des marchés publics. Photo: UNIS29 mars 2017 - De nouvelles mesures ont été prises en vue de créer un forum régional contre la corruption dans les marchés publics pour l'Afrique de l'Est. 35 représentants gouvernementaux et d'organisations de la société civile se sont réunis la semaine dernière à Arusha en Tanzanie afin de s'entretenir sur les marchés publics et la protection des lanceurs d'alertes. 

Organisé par l'ONUDC, la conférence régionale s'est tenue du 20 au 23 mars, cette dernière avait pour thème "Suivi de l'atelier sur l'accélération de la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC) : Application et recommandations."

A cette occasion et lors d'un discours, Munira Ali, Secrétaire générale de l'association des autorités anticorruptions en Afrique de l'Est (EAAACA) a déclaré : "en combinant la protection des marchés publics et des lanceurs d'alertes et en la plaçant sous la direction de l'organisation nous créerons un puissant outil contre la corruption dans la région" .

Lors de l'évènement, organisé par l'EAAACA, les participants ont débattu sur les défis actuels et ont décidé d'établir un forum régional contre la corruption dans les marchés publics (RPPAF) dans le but de faire progresser les stratégies inter-régionales d'approvisionnement et de lutte contre la corruption.

Le forum sera constitué par une force spéciale, nationale de lutte contre la corruption des marchés publics, spécifique à chaque pays, pour le Burundi, Djibouti, l'Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie et l'Ouganda. Il est prévu de réunir à nouveau ce forum, dans six mois, afin de faire le bilan des progrès réalisés.

Parti à l'évènement, l'atelier de protection des lanceurs d'alertes a réalisé un examen très complet des cadres juridiques concernés. Étant donné que les différences régionales sont considérables entre les législations et les conditions étatiques, l'atelier s'est concentré sur les méthodes de mises en œuvres concrètes et sur les endroits où la création et la standardisation des règlementations et des procédures pourraient se former efficacement. L'action de suivi se tiendra à des niveaux nationaux et régionaux, en mettant l'accent sur l'apprentissage continu et sur la formation par les pairs.

Avec la participation des gouvernements, des autorités judiciaires et de la société civile, l'évènement représente une opportunité de combler l'occulte fossé de connaissances entre les différents secteurs et acteurs et d'explorer comment les mesures régionales pourraient renforcer l'application de la CNUCC en Afrique de l'Est. 

La Conférence d'Arusha représente l'étape suivante du soutien du Royaume-Uni via le Fonds pour la prospérité du RU envers l'ONUDC pour l'accélération de la mise en œuvre de la CNUCC. Cette dernière est le seul instrument légal, contraignant et universel dans la lutte contre la corruption avec 183 États partis.

Pour plus d'informations :

L'ONUDC contre la corruption et la criminalité économique

La Convention des Nations Unies contre la corruption

L'ONUDC en Afrique de l'Est