L'ONUDC et l'OIM entreprennent un nouveau projet pour lutter contre le trafic illicite de migrants

L'ONUDC et l'OIM entreprennent un nouveau projet pour lutter contre le trafic illicite de migrants. Photo: Union Européenne28 mars 2018 - Deux agences de l'Organisation des Nations Unies joignent leurs forces afin de combattre le trafic illicite de migrants. Aujourd'hui à Vienne, l'OIM, l'Organisation Internationale pour les migrations des Nations Unies et l'ONUDC ont organisé un évènement centré sur une plateforme commune pour la lutte contre le trafic de migrants.

A l'ouverture de cet évènement, le Directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov, a déclaré : "Nous devons travailler ensemble pour priver les criminels des moyens et de l'opportunité, pour protéger les vies et la sécurité des personnes, et pour en finir avec l'impunité des trafiquants"  

Il a salué cette initiative conjointe de mise en commun et de mobilisation de l'expertise et de l'expérience des deux organisations dans la lutte contre le trafic de migrants, par cette phrase "l'ONUDC est déterminée à étendre son travail et à examiner de nouvelles façons d'unir les agences onusiennes, tout en veillant à ce que les réponses judiciaires au trafic de migrants fassent parties approche globale et multidisciplinaire". 

Argentina Szabados, Directeur du Bureau régional pour l'Europe du Sud-Est, l'Europe de l'Est et l'Asie Centrale, a affirmé "Comme l'Ambassadeur Swing, notre Directeur général a souvent fait valoir qu'il n'y a pas de manque de volonté politique ou de protection légale des migrants, que le problème se trouve dans la mise en œuvre. Le trafic de réfugiés au-delà des frontières est un crime transnational et requiert une coopération transnationale. Nous devons agir. Trop de vies ont été perdues, et trop de souffrances endurées".

Pendant ces longs voyages, les migrants font face à des sévices, à l'exploitation, à des traitements inhumains et à des agressions sexuelles.

A l'échelle globale, et grâce à ces bureaux régionaux et nationaux, l'OIM a contribué, par la prévention et la lutte, à combattre le trafic de migrants depuis de nombreuses années. En 2016, elle a adopté une approche globale pour lutter contre le trafic de ces derniers, celle-ci se décline autour de quatre piliers principaux : protéger et assister, s'attaquer aux causes ; renforcer les capacités des états à perturber les activités des trafiquants ; promouvoir la recherche et la collecte de données.

L'ONUDC est la garante du Protocole des Nations Unies contre le trafic illicite de migrants en vertu de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée.

Au travers de programmes mondiaux, régionaux et nationaux gérés depuis Vienne et au travers d'un réseau de bureaux extérieurs, l'ONUDC soutient les états dans la lutte contre le trafic illicite de migrants par une assistance juridique et par le renforcement des capacités d'investigation et de poursuite des crimes liés au trafic. L'organisation apporte également son aide afin de démanteler les organisations criminelles, de protéger les droits des migrants victimes de trafic et de renforcer la coopération internationale.

L'ONUDC a, de plus, produit une série d'outils et de documents directifs dont le portail web "d'information sur le trafic illicite de migrants" et a conduit des campagnes publiques contre le trafic de migrants dans différentes parties du monde. En 2018, l'ONUDC publiera une étude globale sur le trafic de migrants.  

Le nouveau projet de l'OIM et de l'ONUDC encourage les principales parties prenantes à joindre leurs forces contre le trafic illicite de migrants. Cela pourra inclure des recherches communes, le renforcement des capacités des états -sur demande- pour démanteler les réseaux criminels engagés dans le trafic illicite de migrants; améliorer l'aide aux réfugiés victimes de trafic ou encore soutenir le développement des stratégies de prévention et des plans d'action.

Informations complémentaires :

ONUDC: traite des personnes et trafic de migrants

Observations de la consultation informelle lors de la plateforme conjointe entre l'OIM et l'ONUDC, pour lutter pour le trafic illicite de migrants