5 mars 2018 - L'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), le Gouvernement thaïlandais et l'Institut de Justice de Thaïlande (TIJ) ont accueilli aujourd'hui une importante Conférence sur le Développement Durable, la Prévention de la Criminalité et la Sécurité des Sociétés au Centre de Conférences des Nations Unies à Bangkok.
La Conférence a été ouverte par le Directeur Exécutif, Yury Fedotov et l'Ambassadrice de bonne volonté pour l'état de droit en Asie du Sud-Est, son Altesse Royale la Princesse Bajrakitiyabha Mahidol. Il est particulièrement important, pour Monsieur Fedotov, que son Altesse Royale soit une Ambassadrice de Bonne Volonté pour la région : « en qualité d'avocate et de procureure, elle est une ardente défenseure de l'état de droit et de l'amélioration des conditions de vie des populations en Thaïlande et dans l'ensemble de l'Asie du Sud-Est ».
Son Altesse Royale a souligné l'importance de la Conférence pour ouvrir la voie aux discussions : « Hélas, trop souvent les personnes travaillant en faveur de la justice, de la sécurité, de la gouvernance et de l'application de la loi, sont isolées les unes par rapport aux autres. Parallèlement, les institutions judiciaires et les forces de l'ordre ne sont traditionnellement pas engagées dans des programmes de développement social et économique. Des évènements de cette nature, favorisant la collaboration de ces groupes afin d'examiner et de discuter la relation entre l'état de droit et le développement durable, montrent que les temps changent »
La Conférence a porté sur la nécessité d'une participation inclusive importante afin d'atteindre les Objectifs de Développement Durable (SDGs), ainsi que sur l'importance de refléter les difficultés, rencontrées en Asie du Sud-Est, nécessitant une action de la justice pénale ou une réponse des autorités de sécurité publique, dont les différents problèmes liés au crime transnational, à la production et au trafic de drogue mais également à la corruption. En outre, la réalisation des SDGs devra s'efforcer de détecter rapidement les problèmes et de prévenir la criminalité.
Plus important encore, cette Conférence est la première en Asie du Sud-Est, concernant les SDGs, qui rassemble des experts et partenaires nationaux, régionaux et internationaux ayant un lien avec la prévention de la criminalité et la garantie de sociétés plus sûres, en mettant l'accent sur les acteurs n'ayant pas, habituellement, considéré leur travail comme contribuant au développement. Parmi les résultats de la Conférence on retrouve la reconnaissance que la prévention de la criminalité et que les pratiques judiciaires doivent être partagées dans la région du Sud-Est asiatique et que les gouvernements devront inclure les organes judiciaires et de sécurité publique dans leur planification en faveur des SDGs
« Les évènements de cette importance jouent un grand rôle: ils sensibilisent sur le fait que les activités liées à la justice criminelle et à la sécurité publique ne sont pas distinctes du développement et sont en réalité étroitement liées aux conditions nécessaires au développement durable » a indiqué Monsieur Fedotov.
Parmi les 250 délégués participant à la Conférence se trouvent des hauts fonctionnaires d'état et principaux partisans de l'Agenda 2030 et de l'état de droit dans la région ; le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Justice de Thaïlande, le Procureur Général de Thaïlande, le Secrétaire Général de L'Assemblée Interparlementaire de l'ANASE, le Ministre et Président de la Commission Anti-Corruption du Myanmar, le Conseiller Principal au Ministre de la Planification du Développement National d'Indonésie, le Vice-Ministre de la Justice du Japon, le Président de l'Institut Coréen de Criminologie, plusieurs ambassadeurs partenaires de l'ANASE et internationaux, des diplomates de haut rang et des délégations de toute la région de l'ANASE, ainsi que les hauts représentants des agences des Nations-Unies basées à Bangkok et dans d'autres pays de l'Asie du Sud-Est.
