La société civile et les gouvernements africains réitèrent leur engagement à combattre la corruption lors de l'atelier de l'ONUDC à Addis-Abeba

Civil society and governments from Africa reiterate commitment to fighting corruption at UNODC workshop in Addis Ababa

11 avril 2019 - L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), en collaboration avec la Coalition de la CNUCC et avec l'appui de l'Agence autrichienne de développement, a formé des représentants de la société civile et des gouvernements de 14 pays africains à l'application de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC) lors d'un atelier tenu du 8 au 11 avril à Addis Abeba (Ethiopie).

S'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture, Ayeligne Mulualem, commissaire de la Commission fédérale d'éthique et de lutte contre la corruption du pays hôte, a expliqué que le Parlement éthiopien a adopté cette année une nouvelle loi qui fait progresser l'autorégulation des organisations de la société civile et reconnaît le rôle important qu'elles jouent pour surveiller la corruption. « La lutte contre la corruption ne sera pas un succès sans le renforcement des systèmes nationaux d'intégrité où chacun joue un rôle », a-t-il déclaré.

M. Roland Hauser, Ambassadeur d'Autriche en Éthiopie, s'est fait l'écho de ces observations et a souligné le caractère transversal de la corruption : « La corruption est omniprésente et la combattre devrait faire partie de la culture politique de chaque pays. »

Amado Philip de Andrés, Représentant régional de l'UNODC en Afrique de l'Est, a rappelé les objectifs clés de l'atelier et a déclaré que l'Afrique de l'Est est « la région la plus active au monde en matière de participation de la société civile dans la lutte contre la corruption ».

L'atelier a présenté des techniques de formation interactives qui ont permis aux participants de comprendre le processus du Mécanisme d'examen de la CNUCC relatif au deuxième cycle (2016-2021), qui est axé sur les mesures préventives et le recouvrement des avoirs. La formation visait à équiper les participants de la société civile et leurs homologues gouvernementaux et à les sensibiliser à la nécessité de collaborer dans le cadre du mécanisme d'examen de la CNUCC dans leurs pays respectifs.

Des hommages ont été rendus à Dimitri Vlassis, le chef de longue date du Service de la lutte contre la corruption et la criminalité économique de l'ONUDC, qui est malheureusement décédé cette semaine. « Nous pleurons le décès de Dimitri Vlassis, l'architecte en chef de la Convention des Nations Unies contre la corruption. C'est grâce à lui que nous discutons de ce traité historique », a déclaré Gillian Dell de la Coalition de la CNUCC. 

Au cours du deuxième cycle, sur les 35 pays africains qui ont entamé leur processus d'examen de la mise en œuvre de la CNUCC, huit ont finalisé leur résumé exécutif.  De toutes les visites de pays qui ont eu lieu parmi les pays africains au cours du deuxième cycle d'examen, tous ont inclus des acteurs non étatiques.

 

Plus d'information:

Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC)

Mécanisme d'examen de la mise en œuvre de la CNUCC

UEngagement de l'ONUDC auprès de la société civile en matière de prévention de la drogue et du crime