Vienne, 30 juillet 2019 - La traite d'êtres humains est un crime qui touche tous les pays. Il prospère dans les endroits où l'état de droit est faible et où les gens manquent d'opportunités. À l'occasion de la Journée mondiale contre la traite des personnes, le 30 juillet, les Nations Unies appellent à une action accrue afin de protéger les victimes et demander des comptes aux auteurs.
"Les trafiquants et les groupes terroristes s'en prennent aux plus vulnérables, des plus démunis aux victimes de la guerre ou encore aux victimes de discrimination", a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans son message du jour. "Les conflits armés, les déplacements, le changement climatique, les catastrophes naturelles et la pauvreté aggravent les vulnérabilités et le désespoir, permettant ainsi au trafic de prospérer", a-t-il déclaré.
Selon le dernier Rapport mondial sur la traite des personnes, près des trois quarts des victimes de la traite détectées dans le monde sont des femmes et 30% sont des enfants. La plupart des victimes détectées font l'objet d'un trafic à des fins d'exploitation sexuelle.
"La traite d'êtres humains est un crime et une violation qui ne devrait plus avoir sa place dans notre monde. Pourtant, 225 000 victimes de la traite ont été détectées entre 2003 et 2016, et de nombreuses autres victimes, cachées, ont besoin de notre aide", a déclaré le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yury Fedotov.
De manière à marquer la journée à Vienne, l'ONUDC a organisé un événement mondial de haut niveau réunissant des ministres, des ambassadeurs et des représentants de la société civile, partageant des réponses efficaces à la lutte contre la traite d'êtres humains, soit en personne, soit par lien vidéo en direct ou par messages vidéo.
Mr Fedotov et Alena Kupchyna, Représentante permanente de la Biélorussie, ainsi que de nombreux autres, ont assisté à l'événement. Nazhat Shameem Khan, Représentante permanente des Fidji, Margherita Maniscalco, Directrice du programme de la Coopération internationale Sud-Sud (CISS), et Adeshola Bello de l'organisation non gouvernementale (ONG) Freedom Foundation au Nigéria, ont participé à la conférence par vidéo live. Ces deux dernières ONG sont bénéficiaires du Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les victimes de la traite d'êtres humains, qui finance certains projets d'ONG du monde entier en vue de fournir une assistance directe aux victimes.
Les messages vidéo ont été partagés par Javier Moncada, Vice-ministre de la Justice et des Droits fondamentaux de la Bolivie, Marjorie Espinosa, Sous-ministre des affaires consulaires et de la migration au Ministère des Affaires étrangères de la République dominicaine, Nicholas Dausi, Ministre de la Sécurité intérieure du Malawi, Tan Sri Muhyiddin Hj Mohd Yassin, Ministre de l'Intérieur de la Malaisie; et Hasina Kharbhih, Fondatrice du réseau des ONG Impulse en Inde.
Grâce à ces contributions, de nombreux exemples d'efforts considérables déployés par les pays pour éliminer la traite d'êtres humains ont été mis en évidence, notamment la promulgation d'un nouveau plan d'action en République dominicaine, la création d'un fonds pour l'application de la loi et la traite des victimes au Malawi, la mise en place de tribunaux spécialisés en Malaisie, le travail important et pionnier de la société civile et de nombreuses autres réussites.
Les participants ont également salué l'annonce faite aujourd'hui par l'Australie qui souhaite se joindre officiellement à la campagne Cœur Bleu : l'initiative mondiale de sensibilisation contre la traite d'êtres humains. Ce pays est devenu le 28ème à rejoindre la campagne.
Message du Secrétaire général à l'occasion de la Journée mondiale contre la traite des personnes
Journée mondiale contre la traite d'êtres humains de 2019
Campagne Coeur Bleu contre la traite d'êtres humains
Rapport mondial sur la traite des personnes
