Le Mozambique et l'ONUDC luttent conjointement contre les nouvelles menaces d'extrémisme violent et de terrorisme auxquelles l'Afrique du Sud est confrontée

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23 Mars 2020 – Du 10 au 12 mars, le gouvernement du Mozambique et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), ont de nouveau joint leurs efforts pour lutter contre la violence croissante dans le nord du Mozambique, qui a tué plus de 700 personnes et déplacé plus de 100 000. À Pemba, dans le nord du Mozambique, la région la plus touchée par la violence, l'ONUDC et le gouvernement du Mozambique ont organisé un atelier de formation et un exercice sur table à l'intention d'enquêteurs clés, de responsables de la défense, de procureurs et de juges pour soutenir leur travail de lutte contre les extrémistes violents et terroristes à la justice.

La formation a été soutenue par le gouvernement du Canada et le Fonds des Nations Unies pour la paix et le développement dans le cadre d'efforts visant à aider la Communauté de développement de l'Afrique australe à répondre aux menaces terroristes croissantes auxquelles la région est confrontée.

Cet atelier de formation était le dernier d'une série de trois ateliers et représente le point culminant de l'engagement de l'ONUDC en matière de prévention du terrorisme au Mozambique au cours de l'année écoulée, visant à fournir au Mozambique les connaissances pratiques et les outils nécessaires pour lutter contre cette menace complexe. Grâce à ce partenariat, le Mozambique a déjà créé une nouvelle unité de lutte contre le terrorisme au sein du Service national d'enquête criminelle (SERNIC) et a signalé une capacité accrue de poursuivre efficacement ces crimes.

Le Gouvernement mozambicain est un partenaire important de l'ONUDC, travaillant conjointement pour faire face à cette menace croissante. L'atelier a été ouvert par António Domingos Mapure, le secrétaire permanent du gouvernement de Cabo Delgado, la province la plus touchée par la violence. Il a reconnu la situation critique à laquelle la province est actuellement confrontée et la nécessité de renforcer les mesures préventives et autres pour rétablir la stabilité.

Il a ajouté que « souvent, les affaires ne sont pas poursuivies en raison d'un manque de preuves» mais qu'il y a eu des améliorations considérables dans les enquêtes et le traitement des procédures judiciaires, comme en témoigne le nombre d'acquittements et de condamnations, à la suite du premier atelier de l'ONUDC en juillet. 2019. Il a noté que grâce à cette série de formations « certaines lacunes dans la capacité du système de justice pénale à fournir une réponse efficace ont été corrigées».

Américo Julião, procureur général adjoint, a exprimé l'espoir que l'aide de l'ONUDC permettrait d’identifier des recommandations pour l'élaboration d'une stratégie d'enquête, de poursuite et de jugement des affaires de terrorisme. Il a également évoqué la nécessité de renforcer la coopération des institutions nationales chargées de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent au Mozambique.

Guy Banville, conseiller du haut-commissariat du Canada au Mozambique, a souligné que le Canada « soutient les solutions nationales pour la paix et la sécurité, notamment en renforçant la capacité des gouvernements à relever les défis de sécurité, y compris l'extrémisme violent ». Il a souligné que «la contribution du Canada à cet atelier et au renforcement des institutions de justice pénale fait partie de ses efforts de paix et de sécurité au Mozambique ».

Cesar Guedes, Représentant de l'ONUDC au Mozambique, a remercié les gouvernements du Mozambique et du Canada pour leur partenariat lors de cet atelier, notant que : « L’extrémisme violent et le terrorisme constituent des menaces croissantes pour la région. L'ONUDC est heureux de soutenir le Mozambique pour prévenir et contrer efficacement ces menaces complexes. L'ONUDC félicite le Mozambique pour son engagement à relever ces défis, et nous espérons continuer à soutenir ces efforts à l'avenir ».

Octavio Zilo, procureur en chef de la province de Cabo Delgado, a conclu l'atelier en soulignant la nécessité d'une formation supplémentaire de l'ONUDC.