Symposium sur le féminicide: un problème mondial qui nécessite une intervention!

A l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes (25 Novembre), le Conseil académique du système des Nations Unies et l'Enquête sur les armes légères - Small Arms Survey, SAS - ont organisé un colloque sur le féminicide, qui a eu lieu le 26 Novembre 2012 à l'Organisation des Nations Unies de Vienne. Le symposium a réuni des experts et activistes internationaux des droits de la femme autour de la question et de la définition du «féminicide»: un crime qui, contrairement à la tendance à la baisse des homicides en général, est en constante augmentation.

Le terme «Féminicide» désigne le meurtre des femmes et des filles en raison de leur sexe. Il peut prendre la forme, entre autres de 1)  meurtre à la suite de violence conjugale 2)  torture et massacre misogyne 3) assassinat au nom de «l'honneur»; 5) meurtre ciblé dans le contexte des conflits armés; 5) assassinat lié à la dot des femmes; 6) mise à mort des femmes et des filles en raison de leur orientation sexuelle; 7) assassinat systématique de femmes autochtones; 8) foeticide et infanticide; 9) décès à la suite de mutilations génitales; 10) meutre après accusation de sorcellerie et 11) autres meurtres sexistes associés aux gangs, au crime organisé, au narcotraffic, à la traite des personnes et la prolifération des armes légères.

Ces crimes font rarement l'objet d'enquêtes et de poursuites. En effet, la majorité des crimes est commise sur le territoire national et le manque d'informations rend leur analyse impossible. l'Enquête sur les armes légères evalue le nombre de femmes et de filles intentionnellement et violemment tuées à 66 000 par an.

L'adoption du terme "féminicide" par les systèmes de justice pénale internationaux et nationaux permettrait de renforcer la criminalisation des meutres en les différenciant des autres cas d'homicides, comme cela est déjà le cas au Chili et en Argentine. D'ailleurs, au Chili, des experts ont témoigné que ce changement dans la législation avait eu un impact positif sur la baisse des meurtres des femmes.

Le symposium s'est enfin conclu par un résultat important: la signature par plus de 150 personnes, ambassadeurs et Etats membres inclus, de la "Déclaration de Vienne sur le féminicide".