Le premier atelier pour les parties prenantes sur le second cycle d'examen de la CNUCC crée des synergies entre l' Afrique et l'Europe du Sud est

 

4 Octobre 2016 - La coopération entre les gouvernements et les organisations de la société civile (OSC) dans l'application de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC) et son deuxième cycle d'examen pour prévenir et lutter contre la corruption a fait l'objet d'un récent atelier pour les parties prenantes tenu au Siège de l'ONU à Vienne, en Autriche. Organisé conjointement par l'ONUDC et la Coalition pour la CNUCC, l'atelier a réuni 63 participants de 18 pays d'Afrique et d'Europe du Sud-Est pour développer la capacité des participants à contribuer à l'application de la CNUCC et son Mécanisme d'Examen, ainsi que pour les encourager à travailler ensemble de manière efficace au cours du deuxième cycle d'examen.

L'atelier - soutenu par l'Agence autrichienne de développement (ADA) et inauguré par l'Ambassadeur Dr. Helmut Böck, Ministère autrichien des Affaires étrangères- a été le premier atelier pour les parties prenantes réunissant des représentants de deux régions différentes: l'Afrique et l'Europe du Sud-Est. Cette approche transcontinentale et multi-partites a conduit à un partage réussi d'expériences, de bonnes pratiques et a permis d'établir des relations et des réseaux qui vont façonner les travaux futurs dans le domaine de la lutte contre la corruption. Par conséquent, il a été mis en exergue à plusieurs reprises que les OSC jouent un rôle crucial dans la lutte contre la corruption, agissant comme un pont entre les gouvernements et les citoyens. Les OSC ont aussi été décrites comme des partenaires clés dans le développement d'un pays et des alliés cruciaux pour le partage d'information et la sensibilisation.

En plus des séances plénières, l'atelier a comporté des discussions structurées et des exercices pratiques en groupe basés sur la simulation d'examen de pays et l'inversion des rôles. Lorsque des représentants des gouvernements devaient jouer le rôle des OSC, il a été noté que la neutralité politique, le financement indépendant, la légitimité, la structure, l'expertise, la capacité de plaidoyer, la proximité avec le public, l'engagement et l'intérêt commun étaient des arguments fondamentaux pour persuader les gouvernements d'impliquer les OSC dans le prochain second cycle d'examen de la CNUCC.

Les bonnes pratiques ont aussi été partagées entre les participants concernant la participation des OSC dans le processus d'examen de la CNUCC. Du point de vue des gouvernements, des institutions ont indiqué qu'ils avaient signé un Mémoranda d'entente (PE) avec des OSC afin de faire avancer la lutte contre la corruption. Un gouvernement d'Afrique de l'Ouest donne par exemple des mise-à-jour trimestrielle aux OSC en ce qui concerne les activités de lutte contre la corruption, les stratégies de controle, tandis que des représentants de la société civile, y compris au sein d' établissements d'education et des médias, ont été nommés en tant que membres du Conseil consultatif de la Commission anti-corruption. Du point de vue de la société civile, de nombreuses expériences ont également été présentées. Un chapitre de Transparency International (TI) par exemple, a attiré l'attention sur leur nomination, conjointement avec une autre OSC, au sein du comité directeur national du processus d'examen de la CNUCC. Il a mobilisé la société civile pour complémenter les travaux du comité, compilant tous les commentaires dans un rapport d'examen final objectif, et à partir duquel un certain nombre de recommandations sont actuellement en cours d'application. "[Notre] expérience dans le dernier cycle d'examen était différente dans le sens où nous ne disposions pas d'un processus gouvernemental et d'un processus de la société civile mais vraiment d'un processus national", a déclaré M. Samuel Kimeu, directeur exécutif du chapitre TI en Afrique de l'Est.

La  Convention des Nations Unis contre la Corruption est le seul instrument juridiquement contraignant et universel de lutte anti-corruption et son article 13 invite la société, y compris les organizations non gouvernementales, les organisations communautaires et la societe civile, à participer à la lutte contre la corruption. À ce jour, 286 organisations de la société civile ont été formées dans le monde entier dans le cadre du Programme pour la Société Civile de l'ONUDC dans le but de fournir les outils nécessaires pour travailler avec les gouvernements et le secteur privé sur l'application de la Convention.

 

Presentations and materials

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