Communiqué de presse

Déclaration du Directeur exécutif de l'ONUDC à l'occasion du 10e anniversaire du Protocole sur la traite des personnes

VIENNE, le 24 Décembre 2013 - Il y a dix ans que le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier les femmes et les enfants sous l'égide de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée est entrée en vigueur.

Adopté par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2000 et entré en vigueur le 25 décembre 2003, le Protocole négocié et convenu par les États membres a été un grand pas en avant dans la lutte contre cette forme moderne d'esclavage. Pour la première fois, un instrument vise tous les actes de traite des personnes et appelle à les criminaliser, de la traite aux fins d'exploitation sexuelle au travail forcé en passant par le prélèvement d'organes, la servitude domestique ou d'autres pratiques analogues à l'esclavage.

Lorsque le Protocole est entré en vigueur en 2003, seulement 35 des pays disposaient d'une infraction spécifique dans leur législation nationale criminalisant toutes ou certaines formes de traite des personnes. Avec 159 États ayant ratifié ou adhéré au Protocole, près de 90% d'entre eux ont criminalisé la traite des personnes.

Le Protocole a également fourni les bases d'une action conjointe des États membres, notamment au travers de l'adoption en 2010 par l'Assemblée générale des Nations Unies d'un Plan d'action mondial appelant les États membres à éradiquer ce crime ou encore l'établissement d'un Fond d'affectation spéciale des Nations Unies pour aider les victimes de la traite des personnes.

L'ONUDC, en tant que gardien de la Convention et de ses Protocoles, soutient les Etats dans leur mise en œuvre. En travaillant ensemble, nous avons réussi à unir le monde contre le trafic des personnes. Nous avons fait la lumière sur ce crime terrible qui a trop longtemps été caché dans l'ombre, nous avons établi une base solide et convenu d'une action concertée.

Forts de ces résultats, les États doivent en faire davantage pour respecter leurs engagements au titre du Protocole et afin de prévenir la traite des personnes, poursuivre les criminels, protéger et aider les victimes et promouvoir des partenariats entre les États et la société civile pour atteindre ces objectifs. Les cadres internationaux définissant ce qui doit être fait doivent être soutenus par la priorisation et l'implication concrète des Etats.

La dernière décennie a montré qu'il est véritablement possible d'agir efficacement et de mener à bien la lutte contre ce crime global et complexe à condition d'être engagé et de travailler ensemble. Pensons à ce qui pourrait être réalisé au cours des dix prochaines années, et combien d'autres enfants, de femmes et d'hommes pourraient être sauvés et protégés.

Avec le Protocole sur la traite des personnes, nous disposons du cadre essentiel pour lutter contre la traite des personnes. En ce jour anniversaire, nous renouvelons notre coopération et notre engagement en vue de mettre fin une bonne fois pour toutes à cette forme moderne d'esclavage.

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