UNODC promeut le cadre juridique international contre le terrorisme nucléaire en Afrique

 

         

Les 5 et 6 juin, des hauts responsables venant du Burkina Faso, du Cameroun, du Cap Vert, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée Equatoriale, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Sénégal et du Togo se sont réunis au Bureau Régional de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) à Dakar, Sénégal, afin d'examiner deux instruments juridiques internationaux essentiels à la lutte contre le terrorisme nucléaire : l'Amendement à la Convention sur la Protection Physique des Matières Nucléaires (CPPMN) et la Convention Internationale pour la Répression des Actes de Terrorisme Nucléaire  (CIRATN). Ces deux textes, adoptés en 2005, se complètent de plusieurs manières et comblent les lacunes existantes de la justice pénale dans la lutte contre le terrorisme nucléaire.

En plus des experts de l'UNODC, qui ont présenté les deux instruments de manière détaillée, et informé les représentants sur les avantages et les défis liés à l'adhésion et à la mise en œuvre de ces textes, des représentants de l'Union Africaine, de l'Institut d'Etudes de Sécurité, l'Agence Internationale de l'Energie Atomique, le Royaume-Uni et le Comité 1540 ont participé à l'évènement.

Les pays participants ont eu pu présenter leurs législations nationales en la matière. Les expériences nationales relatives à l'enquête et la poursuite d'affaires liées au nucléaire ou à toute autre matière radioactive ont également été partagées.

Cet atelier, financé par le Royaume-Uni, fait partie des efforts constants de l'UNODC pour la promotion de l'entrée en vigueur de l'Amendement à la CPPMN et l'accroissement des ratifications et mises en œuvre de la CIRATN. D'ailleurs, le point commun de tous les pays participants à l'Atelier est qu'ils sont déjà tous parties à la CPPMN.

Ces dernières années, et en grande partie grâce à l'adoption de cinq instruments juridiques internationaux relatifs à la lutte contre le terrorisme nucléaire dans la dernière décennie, l'UNODC a renforcé ses démarches d'assistance aux Etats membres concernant les aspects criminels de la protection contre le terrorisme nucléaire.

En effet, en septembre dernier, la Réunion de Haut Niveau sur la Lutte contre le Terrorisme Nucléaire, avec un Accent Particulier sur le Renforcement du Cadre Juridique, organisée par le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a reconnu le rôle clé joué par l'UNODC dans son Projet Global de Renforcement du Régime Légal contre le Terrorisme, mené par son Service de la Prévention du Terrorisme, dans la promotion de la ratification et l'application pleine et entière des instruments juridiques internationaux traitant du terrorisme nucléaire. Plus particulièrement, les participants ont salué les efforts constants de l'UNODC pour son aide dans la sollicitation des Etats Membres à entrer dans ce processus et ont invité les Etats Membres à recourir au programme d'assistance technique juridique que l'UNODC a depuis longtemps mis en place avec succès, ainsi qu'à ses activités de renforcement de capacités, et à continuer de les soutenir.