Quels que soient leur niveau de développement, leur taille, leur situation géographique et l’état de leur infrastructure nucléaire, et qu’ils disposent ou non de matières nucléaires sur leur territoire, tous les pays peuvent être touchés par des actes illicites impliquant des matières nucléaires ou d’autres matières radioactives. C’est pourquoi il faut absolument que les États mettent en place et maintiennent des régimes forts en matière de sécurité nucléaire.
Un système de sécurité nucléaire efficace doit reposer sur un cadre juridique solide, conçu pour sécuriser les matières radioactives et les installations nucléaires, incriminer les infractions qui s’y rapportent et traduire en justice les auteurs de ces actes. La Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire est une composante essentielle d’un tel cadre juridique.
Bien qu’elle joue un rôle crucial dans le dispositif international de sécurité nucléaire, cette convention – qui compte actuellement 124 États parties – est encore loin de bénéficier d’une reconnaissance universelle.
Poursuivant ses efforts visant à promouvoir les instruments juridiques internationaux pertinents dans le cadre d’un projet financé par le Canada, l’ONUDC s’est rendu les 18 et 19 mars 2024 au Népal, un pays qui n’est pas encore partie à la Convention. Il y a tenu des consultations bilatérales avec des représentantes et représentants du Ministère des affaires étrangères, du Ministère du droit, de la justice et des affaires parlementaires et du Bureau du Procureur général, afin d’expliquer les principales dispositions de la Convention ainsi que les avantages qu’il y avait à y adhérer. Les réunions ont été l’occasion de distribuer des documents pertinents de l’ONUDC (notamment des fiches d’information, des dépliants et le texte de la convention), que l’Office avait fait traduire en népalais. Ces efforts visant à faciliter la compréhension de la Convention et du rôle joué par l’ONUDC ont été tout particulièrement appréciés et salués par les autorités nationales.
La visite du pays a inclus la participation de l’ONUDC à une session parlementaire sur la sécurité nucléaire et radiologique, qui s’est déroulée le 18 mars 2024 et qui était organisée par l’ONG Action mondiale des parlementaires. L’atelier, qui a rassemblé 30 participantes et participants, parmi lesquels des membres du Parlement fédéral népalais ainsi que des représentantes et représentants du Ministère de l’éducation, de la science et de la technologie, a constitué une occasion supplémentaire de mieux faire connaître la Convention et de promouvoir le rôle joué par l’ONUDC à cet égard.