Le G20 peut mobiliser le secteur privé dans la lutte mondiale contre la corruption

Photo: UNODC English / Anglais

27 avril 2011 - Le directeur général de l'UNODC, Yury Fedotov, a demandé aux entreprises publiques et privées de mettre en place des mesures concrètes d'urgence pour endiguer le phénomène de la corruption. " Les récents événements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ont démontré que la corruption a le pouvoir de bouleverser les fondamentaux d'une société. Même dans les régions où la paix et la prospérité prévalent, la corruption est un lourd fardeau", a déclaré M. Fedotov.

A l'occasion d'une Conférence sur le secteur privé et la lutte contre la corruption, organisée par la présidence française du G-20 et l'OCDE, avec le soutien de l'ONUDC, M. Fedotov a déclaré qu'il est temps que le G-20 applique ces engagements contre la corruption: "La communauté internationale est reconnaissante du soutien du secteur privé pour la Convention des Nations Unies contre la corruption. Mais il est maintenant temps pour les entreprises d'aller au-delà des déclarations et de passer à des actions concrètes. Le secteur privé peut jouer un rôle clé dans l'accroissement de la responsabilité et de la transparence et dans le renforcement de l'économie mondiale ".

L'événement à Paris fait suite à des engagements pris par le G20 lors du sommet de Séoul en Novembre 2010, où le G-20 a adopté un Plan d'action Anti-Corruption qui reconnaît la centralité de la Convention des Nations Unies contre la corruption. Le Plan prévoit une approche commune et une opportunité pour les pays du G-20 à prêcher la lutte mondiale contre la corruption. Il reconnaît également que le secteur privé a un rôle essentiel à jouer.

La conférence explore la coopération public-privé dans la mise en œuvre du Plan Anti-Corruption du G20, les défis de conformité anti-corruption, la lutte contre la corruption dans les marchés publics, et les initiatives des rapports sur le secteur spécifique au secteur anti-corruption. La réunion mettra aussi en évidence les pratiques commerciales les plus exposées à la corruption et proposera des mesures concrètes pour que les gouvernements et les entreprises puissent atteindre les objectifs du Plan Anti-Corruption du G20.

M. Fedotov a présenté quatre propositions concrètes pour que le monde des affaires puisse éradiquer la corruption: adoption par le secteur privé de politiques anti-corruption conformément à la Convention des Nations Unies contre la corruption, mise en place d'un mécanisme crédible d'examen de l'intégrité, investissement dans le renforcement de l'intégrité publique dans les pays en développement et investissement dans des mécanismes de lutte anti-corruption sur l'ensemble de la chaîne commerciale.

"En Octobre de cette année, la Conférence des États parties de la Convention contre la corruption se réunira à Marrakech, au Maroc, pour faire le point sur les progrès mondiaux dans la prévention de la corruption. J'espère que le secteur privé mettra à profit les mois qui précédent la Conférence pour développer des politiques spécifiques et des mesures concrètes pour lutter contre la corruption", a déclaré M. Fedotov.

Le G-20, créé en 1999, est un forum pour le développement économique international qui permet une discussion ouverte et constructive entre les pays industriels et les pays en développement sur des questions clés liées à la stabilité économique mondiale. Il encourage les partenariats public-privé et offre une occasion importante pour le développement et la mise en œuvre des initiatives qui engagent le secteur privé dans la lutte mondiale contre la corruption.

La Convention des Nations Unies contre la corruption est le premier instrument mondial juridiquement contraignant de lutte contre la corruption. Elle oblige les États à prévenir et à criminaliser la corruption, à promouvoir la coopération internationale, à rendre les avoirs volés et à améliorer l'assistance technique et l'échange d'informations.

Informations Complémentaires:

UNODC and Corruption

Your No Counts - UNODC Anti-Corruption Campaign