Le 25 novembre 2013 - « La corruption est l'usurpateur du développement économique et social accaparant les opportunités des gens ordinaires en vue du progrès et de la prospérité, » a déclaré le chef de l'ONUDC à l'occasion de l'ouverture de la cinquième session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption (COSP5) se tenant à Panama.
Insistant sur les connexions entre la corruption et le développement durable, M. Fedotov a énoncé que la corruption n'était pas simplement un crime mais l'instigateur d'autres activités criminelles telles que la criminalité transnationale organisée et le trafic de drogue.
Selon lui, « Sans corruption et sans pots-de-vin, des millions de femmes, d'enfants et d'hommes ne pourraient être traités comme des esclaves ; des centaines d'armes de poing calibre ne pourraient pas arriver à leurs destinations périlleuses ; et des tonnes de drogues illicites ne pourraient pas parvenir aux mains des consommateurs. » La primauté du droit est de plus en plus considérée comme la pierre angulaire de la transparence, de la responsabilité et comme condition du développement durable a-t-il déclaré.
La corruption a un impact dévastateur dans le monde entier. La Banque mondiale a estimé que chaque année, entre 20 et 40 milliards de dollars échappent aux pays en voie de développement du fait de la corruption et autres pots-de-vin. L'environnement est aussi touché : les coûts des infrastructures hydrauliques augmentent jusqu'à 40% en raison de la corruption, ce qui représente 12 milliards de dollars par an nécessaires à la fourniture en eau potable et aux installations sanitaires.
La Convention des Nations Unies contre la corruption est le fondement de la riposte contre la corruption. L'UNCAC est la seule disposant d'une large capacité pour lutter contre toutes les formes de corruption et pour veiller à ce que les lois nationales anti-corruption soient pleinement conformes à la Convention ; pour que triomphe la volonté de coopérer et de partager les informations à travers les frontières ; et enfin pour que soit mis en œuvre un engagement fort contre la corruption.
M. Fedotov a souligné qu'il faudrait que chacun élève la voix contre la corruption pour que la lutte soit victorieuse. Selon ses dires, « Nous avons besoin d'une coalition robuste et forte des gouvernements, du monde des affaires, de la société civile, académique et des médias afin de résister à la corruption et de construire une culture de la prévention et de l'intégrité, ».
Le Président du Panama, Ricardo Martinelli a insisté dans son discours inaugural sur l'importance de la lutte contre la corruption. Il a déclaré : « La Convention des Nations Unies contre la corruption nous permet de travailler ensemble afin de répondre à un défi majeur auquel nous devons faire face en tant que communauté mondiale ».
Se tenant dans la ville de Panama durant toute la semaine, la COSP5 est le plus grand événement biennal du monde contre la corruption, il rassemble plus de 1500 participants représentant les Etats membres, la société civile, le secteur privée, le milieu universitaire et les médias. Elle vise à aborder les meilleurs pratiques et les succès de la lutte contre la corruption sous l'égide de l'UNCAC.
La Convention a désormais 168 Etats parties. Elle est allée plus loin que toute autre Convention des Nations Unies notamment à travers son mécanisme d'examen unique qui après quatre ans a formé plus de 1400 experts contre la corruption et a fourni une assistance à 35 Etats pour la modification de leur législation.
Information associée :
Site web de la Conférence (externe)
Travaux de l'ONUDC contre la corruption et la criminalité économique