Le 4 octobre 2013 - Le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) Yury Fedotov a appelé les Etats membres à s'impliquer davantage pour protéger les droits de migrants dans le cadre du trafic dont ils sont victimes.
S'exprimant lors du Dialogue de haut-niveau sur les migrations internationales et le développement à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations Unies, il a constaté des progrès dans la mobilisation contre ces crimes mais a insisté sur la nécessité « d'en faire plus pour mettre un terme à cette forme moderne d'esclavage et à cet abus de la part des trafiquants ».
Selon lui, « Nous nous sommes rendus compte que la méconnaissance de nos engagements a conduit à une protection et un soutien aux victimes insuffisants ainsi qu'à une violation de leurs droits, ».
Le Dialogue de haut-niveau sur les migrations internationale et le développement s'est tenu à New York les 3 et 4 octobre lors de la 68 e session de l'Assemblée générale des Nations Unies.
M. Fedotov a pris part à une table ronde sur « La protection des droits de l'homme des migrants dans un contexte de prévention et de combat contre le trafic des êtres humains et de réponses aux situations de crise. »
Cette rencontre portait sur les moyens d'action dont disposent les gouvernements des pays récepteurs, les pays d'origine et les entités internationales afin de protéger efficacement les droits des migrants faisant l'objet de ce trafic illicite.
Le Directeur exécutif de l'ONUDC a également assisté à deux événements parallèles : l'un en marge du Groupe mondial sur la migration et l'autre sur « Les droits de l'homme aux frontières internationales » organisé par le Haut-commissariat aux droits de l'homme (HCDH) et l'Alliance mondiale contre le trafic des femmes.
L'événement du HCDH avait pour objet de mener à bien la protection des droits des migrants indépendamment de leur statut migratoire, en particulier des femmes et des enfants, aux zones de transit et aux frontières internationales.
Il a insisté sur le défi que pose ce trafic illicite non seulement pour les autorités œuvrant pour une migration régulée mais aussi pour la sécurité de ces migrants sujets à des traitements dégradants.
Selon lui, « Nous devons nous assurer que les frontières ne deviennent pas un no man's land pour les plus vulnérables, ».
Il a ajouté que l'ONUDC, en tant que gardien de la Convention contre la criminalité transnationale organisée et de ses Protocoles soutient les acteurs nationaux pour qu'ils remplissent leurs engagements. Il s'agit de s'assurer que la protection des droits de l'homme soit intégrée dans la justice criminelle relative aux questions de trafic illicite de personnes et de migrants. Il a également mentionné les pressions qui s'exercent sur les autorités étatiques aux frontières internationales.
Pour Yury Fedotov : « La criminalisation du trafic illicite de migrants peut être un gage de protection de ceux-ci, de respect des droits de l'homme et ce notamment par les effets dissuasifs de telles mesures pour les trafiquants et les groupes criminels. Néanmoins l'accent doit être mis sur les recherches et les poursuites des véritables auteurs, ».
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L'ONUDC sur le trafic illicite des personnes et des migrants