22 avril 2015 - Dix millions de personnes sont estimés être incarcérés dans les prisons à travers le monde. Certains de ces individus font face à des conditions de détention, y compris le surpeuplement, qui peut contribuer à la transmission du VIH par la consommation de drogues, le partage d'aiguilles, le tatouage et par d'autres comportements à risque. Le bien-être des prisonniers est parfois négligé dans ces conditions difficiles et la prévention du VIH et les programmes de soins restent rares dans certains pays.
En 2013, le groupe de l'évaluation indépendante de l'ONUDC a examiné le programme mondial VIH de l'organisation pour les personnes, qui consomment des drogues et pour les personnes en prison et a recommandé d'étendre le support par rapport à la santé des prisonniers. En suivant cette recommandation, les gestionnaires du programme VIH ont ajouté d'autres pays au programme et ont organisé la première consultation mondiale sur le VIH dans les prisons, afin de mieux identifier les problèmes et les solutions.
Le travail du programme VIH montre les liens étroits entre l'évaluation et le soutien des personnes vulnérables. En plus, il met en évidence un aspect essentiel de l'évaluation pour apporter un changement et pour améliorer la mise au point des solutions sur le terrain.
Un autre exemple est le programme mondial de lutte contre la piraterie de l'ONUDC, qui se relève très efficace. Une évaluation de ce programme lui a permis de devenir un programme de lutte contre la criminalité maritime, qui est en partenariat avec les États membres et qui se concentre maintenant sur le trafic d'héroïne, la traite des personnes, la criminalité environnementale et de la criminalité maritime.
Les liens explicites entre l'évaluation et la politique ont été discutés lors d'un évènement de haut niveau, qui s'est déroulé à la Hofburg à Vienne le 21 avril. Intitulé, 'responsabilités et apprentissage: Obtenir des résultats et de l'impact: Le recours à l'évaluation dans la politique de recherche sur la base d'éléments concrets', l'événement a montré comment l'évaluation joue un rôle essentiel dans le soutien des efforts établissant des politiques et des programmes fondés sur les résultats de l'évaluation.
Dans ses propres remarques de bienvenue, le Directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov, a déclaré que, « La coordination et la coopération sont essentielles, mais elles sont trop souvent fragmentées ou inefficaces. Ce groupe de haut niveau peut aider à répondre à ces questions clés et à assurer que le plein potentiel de l'évaluation soit exploité comme une force pour le développement et la coordination, tout en contribuant à l'amélioration de la vie des gens partout dans le monde. »
Plus tard dans son discours, M. Fedotov a déclaré que les capacités des évaluations doivent être renforcées, pour qu'une compréhension claire des résultats du développement peut être promue au niveau national et local. Il a noté que, à leur tour, elles vont créer des politiques et des programmes efficaces, qui vont permettre d'atteindre les résultats souhaités et de suivre les progrès.
Les autres orateurs de l'événement à la Hofburg étaient entre autres le Secrétaire général de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Lamberto Zannier, le Directeur général de l'Organisation pour le développement industriel des Nations Unies (ONUDI), Li Yong, et le Directeur général du département de la coopération pour le développement, Ministère fédéral autrichien de l'Europe, de l'Intégration et des Affaires étrangères, Peter Launsky-Tieffenthal. 180 représentants de ministères, d'organisations intergouvernementales, de la société civile, du secteur privé et du milieu universitaire ont participé à l'événement.
À la fin de 2014, une résolution de l'Assemblée générale a approuvé l'année 2015 comme année internationale de l'évaluation et a appelé au 'renforcement des capacités pour l'évaluation des activités du développement au niveau national'. Cela était une reconnaissance spécifique des liens clairs entre l'évaluation et le développement.
Comme le Secrétaire général Ban Ki-moon a reconnu dans un discours le 9 mars lors d'un événement intitulé 'Bridge to a Better World: l'évaluation au service du programme pour l'après-2015', « l'évaluation est donc essentielle pour la promotion de la responsabilité et pour comprendre ce que nous faisons bien et où nous pouvons nous tromper ». Il a continué en disant que l'évaluation va seulement gagner de l'importance, quand les États membres façonnent le programme de développement pour l'après-2015. »
L'histoire de la promotion de l'évaluation indépendante de l'ONU est survenue de la nécessité de renforcer les projets et programmes de l'organisation, et de soutenir les groupes fragiles et vulnérables. L'évaluation est entraînée par la conviction, que la politique pourrait, et devrait, être fondée sur des preuves solides et des décisions éclairées, qui apportent à leur tour des changements positifs dans la vie des gens.
