Après six années à la hausse, la culture d'opium afghan descend: nouvelle enquête de l'ONUDC

Photo: ONUDC14 octobre 2015 - La culture du pavot à opium en Afghanistan a diminué de 19 % en 2015, comparativement à l'année précédente, selon la dernière enquête sur l'opium en Afghanistan les chiffres publiés aujourd'hui par le Ministère afghan de la lutte contre les stupéfiants et de l'ONUDC. La zone de culture du pavot en 2015 est estimée à 183 000 hectares (ha), comparativement à 224 000 ha en 2014. La superficie cultivée a diminué pour la première fois depuis 2009.

Le Directeur exécutif de l'ONUDC Yury Fedotov a salué les conclusions du rapport. "J'espère que l'enquête servira à éclairer les politiques et les efforts faits pour construire sur ces gains durement acquis ", dit-il, en ajoutant que du progrès continuelle dépend de la détermination du gouvernement afghan et de la communauté internationale, qui doit y consacrer les ressources nécessaires et de prendre un engagement à long terme pour aborder une menace à la sécurité de toutes nos sociétés."

Le sondage note qu'en 2015, le potentiel de la production d'opium en Afghanistan s'élève à 3 300 tonnes, une diminution de donc 48 % par rapport à son niveau de 2014 (6 400 tonnes). En même temps, le rendement moyen de l'opium est à 18,3 kilogrammes par hectare (P/ha) - 36 % de moins qu'en 2014 (28,7 kg P/ha). Malgré ces diminutions notées, le nombre de provinces libre de pavot a chuté en 2015, précisément dans la région du Nord à Balkh qui a perdu le statut qu'elle avait gagné en 2014.

Helmand, avec quelque 86 400 ha (47 % du total national), est la province principale pour la culture d'opium. Suivi par Farah (21,106 ha), Kandahar (21,020 ha), et de Badghis (12 391 ha). Comme il est noté dans le sondage, la culture de l'opium a diminué dans la plupart des provinces productrices principales de pavot à opium, notamment Nangarhar, Nimroz et Kandahar (qui ont connu des déclins respectifs de 45, 40 et 38 %), mais a grimpé dans les provinces de Badghis (de 117 %) et d'Uruzgan (de 22 %). Comme les années précédentes, la technologie disponible utilisée pour effectuer le suivi des cultures et de l'évaluation entre 2014 et 2015 a de nouveau été affinée et affûtée, menant à une plus grande précision des prévisions, mais qui peuvent avoir une incidence sur l'étendue des variations sur un an.

La région du sud est la région du pays avec le plus grand part de la production d'opium avec 58 % enregistrés, ce qui équivaut à quelque 1 900 tonnes métriques (TM). La deuxième plus importante région productrice d'opium d'Afghanistan est dans l'Ouest, responsable de 22 % de la production nationale (720 Mt), suivie par la région de l'Est avec 13 % (450 Mt). Les autres zones (nord-est, le nord et les régions centrales) représentent ensemble moins de 8 % de la production d'opium.

La faible production peut être attribuée à une réduction de la superficie en culture, mais surtout d'une baisse de rendement d'opium par hectare. Ce rendement a diminué dans toutes les principales régions productrices de pavot, avec en tête la région du sud, avec une diminution de 45 %, suivie par la région de l'ouest (20 %) et la région de l'Est (8 %).

En termes d'élimination, les efforts déployés à l'échelle du pays menés par les divers gouvernements provinciaux ont augmenté collectivement de 40 %, comparativement à l'année dernière, ou de près de 2 700 ha à 3 760 ha. Au cours de la dernière campagne d'éradication, il y avait moins de pertes signalées que l'année précédente: en 2015, cinq personnes ont perdu la vie et 18 personnes ont été blessées par rapport à 2014, où 13 personnes ont perdu la vie et 26 personnes blessées.

Pour Plus d'Informations:

2015 Sondage Opium d'Afghanistan (Sommaire Exécutive)

ONUDC en Afghanistan