"La science n'a pas de genre" : l'ONUDC célèbre la Journée mondiale des femmes et des filles de science

"La science n'a pas de genre" : l'ONUDC célèbre la Journée mondiale des femmes et des filles de science. Image: ONUDC10 février 2017 - La science et l'égalité des genres sont tous les deux vitaux pour atteindre les objectifs de développement dans le cadre du Programme de développement durable à l'horizon 2030. Au cours des 15 dernières années, la communauté internationale a fourni beaucoup d'efforts pour susciter l'intérêt et favoriser l'engagement des femmes dans la science. Malheureusement, elles continuent d'être mise à l'écart d'une pleine participation aux domaines scientifiques. Dans le cadre d'un travail de sensibilisation à cette question, l'Assemblée générale des Nations Unies a déclaré le 11 février comme la Journée mondiale des femmes et des filles de science.

À travers le travail scientifique et médico-légal de l'ONUDC - qui vise à soutenir les États membres et fourni depuis son laboratoire à Vienne - des femmes scientifiques mènent des efforts déterminants dans le cadre des mandats correspondants de l'Office. Le service scientifique et médico-légal de l'ONUDC comprend l'offre de conseils à travers les meilleurs manuels de recommandations pratiques, des formations et des mises à l'épreuve, pour ainsi contribuer à la disponibilité de services médico-légaux de qualité. Son programme de certification de qualité élève les standards des laboratoires médico-légaux dans le monde et ses kits d'analyse de terrain permettent même aux avant-postes les plus éloignés de détecter des drogues illégales et les trafiquants.

Pour célébrer la Journée internationale, Angela Me, chef de la branche Recherche et analyse des tendances de l'ONUDC, et Iphigenia Nadis, responsable des Affaires scientifiques au sein du laboratoire de l'ONUDC et de la section scientifique, ont parlé de leurs propres expériences et des difficultés dans leur carrière.

Question : Quelles furent les différentes difficultés que vous avez traversées en tant que femme en poursuivant des études scientifiques ?

Angela Me : Je pense que le premier problème depuis ma naissance fut que ma famille mais aussi mes professeurs ne s'attendaient pas à ce que j'aille dans un domaine qui était plein de garçons. Donc concernant intégrer par exemple une école technique qui forme les ingénieurs et où j'aurais souhaité aller, ils voulaient tous me décourager parce que c'était censé être un travail pour les hommes - même si je sentais que j'étais bonne dans ce domaine. J'étais bonne en science donc j'étais bonne en maths, et avec de la détermination j'ai quand même mené une carrière scientifique.

Iphigenia Nadis : En fait, je n'ai pas vraiment eu de gros problèmes dans la poursuite de mes études de pharmacie. Pendant toutes les études il y avait beaucoup de femmes et de filles qui étudiaient  cette matière et il était tant bien que mal accepté dans ce domaine que les femmes et les filles pouvaient fournir une grande contribution.

Q : Comment avez-vous trouvé la motivation et l'inspiration pour poursuivre et mener bien vos études ?

AM : L'inspiration était de voir le peu de femmes qui l'avait accomplie, le peu de femmes que je pouvais voir recevoir des prix Nobel en médecine ou en physique. J'étais alors déterminée depuis que j'étais très jeune à casser le stéréotype de la femme "qui reste à la maison" donc j'ai relevé le challenge pour montrer à tout le monde autour de moi que je pouvais le faire.

IN : Je pense que la science n'a pas de genre. Les cerveaux sont égaux et il y a des compétences et des opportunités pour tout le monde qui s'y intéressent et qui souhaitent étudier ou travailler dans différents domaines scientifiques. Depuis que j'aime la chimie, ma motivation était d'orienter cet intérêt vers les gens et la pharmacie donc c'était la bonne combinaison. Je n'ai jamais regretté d'avoir étudié dans ce domaine.

Q : Quel conseil voudriez-vous donner aux filles qui sont bonnes en maths, en ingénierie ou dans un autre domaine scientifique, sur comment poursuivre une carrière scientifique et sur les problèmes qu'elles peuvent rencontrer ? 

AM : Tout d'abord, ne fait pas attention à ce que les autres attendent de toi mais concentre toi sur ce dans quoi tu penses être bonne. La voie pourra être parfois difficile mais pense que si tu vises vraiment ce dans quoi tu es bonne, tu réussiras.

IN : Si les filles désirent en avoir l'expérience et poursuivre des études en science alors elle doivent le faire, indépendamment du fait que leur entourage soit positif ou négatif à l'égard de leurs envies. Les filles sont égales aux garçons, elles ont les mêmes compétences et doivent saisir les mêmes opportunités en réponse à leurs propres souhaits et intérêts. Bien sûr, il est évident qu'il y a des difficultés pour les femmes à être acceptées comme d'égales contributrices dans les domaines scientifiques. En revanche, il est également évident qu'il y a eu là-dessus de grandes évolutions plus ou moins au cours des trente dernières années avec de plus en plus de reconnaissance - et de récompenses - pour les compétences et les contributions des femmes à la science.

Plus d'informations :

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Section scientifique et du laboratoire de l'ONUDC