Rencontre entre la princesse thaïlandaise, la délégation de l'ONUDC et le Secrétaire général de l'ASEAN et visite d'une prison indonésienne pour femmes 

Rencontre entre la princesse thaïlandaise, la délégation de l'ONUDC et le Secrétaire général de l'ASEAN et visite d'une prison indonésienne pour femmes. Aujourd'hui, l'ambassadrice de bonne volonté pour l'Asie du Sud-Est, son Altesse Royale, la princesse Bajrakitiyabha Mahidol, le représentant régional de l'ONUDC, Jérémy Douglas, et des délégations de l'ONUDC en Thaïlande ont rencontré le nouveau Secrétaire général de l'Association des  nations de l'Asie du Sud-Est, Dato Lim Jock Hoi, afin de s'entretenir sur les relations ONUDC-ASEAN. À la suite de la réunion, ces derniers ont visité une prison pour femmes près de Jakarta où un processus de réformes a été initié.

Ce voyage s'inscrit dans un élan croissant autour de l'objectif de développement durable le plus pertinent pour le mandat de l'ONUDC, l'objectif 16, qui fournit un cadre aux pays afin de renforcer la justice et la sécurité des institutions publiques. L'ONUDC et l'ASEAN sont présentement en train de déterminer les meilleures méthodes pour promouvoir et soutenir, ensemble, l'objectif 16 dans la région. 

Au cours de cette rencontre avec le Secrétaire général Lim, la princesse Bajrakitiyabha a souligné le besoin de rechercher des possibilités d'améliorer l'accès à la justice et de promouvoir, en Asie du Sud-Est, l'état de droit ; "Une justice pénale efficace et l'application de la loi veillent aux intérêts des individus et des communautés." De plus, elle a ajouté : "Les pays de la région peuvent échanger sur des exemples pertinents et sur leurs expériences. L'ONUDC peut les soutenir grâce à des programmes qui améliorent la mise en place d'une justice honnête et équitable."

L'ASEAN joue un rôle crucial en rassemblant les pays de la région afin de débattre sur les complexes défis communs et relatifs aux drogues, au crime organisé et au terrorisme. L'ASEAN aide également les états à négocier et à s'entendre sur des solutions. M. Douglas a ainsi fait remarquer que : « l'ONUDC apprécie les efforts réalisés par le secrétariat de l'ASEAN et par les pays de la région afin d'évaluer et de traiter des problèmes majeurs, lors de la Réunion de hauts fonctionnaires sur la criminalité transnationale et lors de la Réunion des hauts fonctionnaires sur les drogues. Nous sommes déterminés à les soutenir. Concomitamment, nous devons reconnaître que tout ne fonctionne pas comme cela le devrait, de plus nous devons considérer des solutions différentes - et parfois difficiles-. » Il a également souligné que la région devrait considérer les objectifs du développement durable comme un cadre promulguant la fixation des objectifs ainsi qu'un changement positif. "Les ODDs permettent de mieux concentrer les efforts, cependant c'est aux pays de mettre en place les bonnes solutions selon le contexte. Nous continuerons à soutenir les débats dans la région afin de faire progresser l'objectif 16"

La visite de la prison pour femmes a ainsi été l'occasion de constater par eux-mêmes, comment les prisons sont organisées en Indonésie et ainsi pouvoir envisager comment promouvoir et répandre les règles de Bangkok concernant le traitement des détenues à travers le pays et dans la région. La prison pour femmes de Tangerang, à la périphérie de Jakarta, peut accueillir 205 prisonnières, cependant elle compte actuellement 403 détenues dont 86% le sont pour des délits ou crimes liés à la drogue. La prison a dépassé sa capacité d'accueil de 61%, ce qui est typique des prisons indonésiennes ainsi que de celles des autres pays de la région souffrant également d'un problème de surpopulation carcérale. Cela est dû aux longues peines purgées pour des crimes liés aux stupéfiants. Cependant, malgré sa surpopulation, la prison de Tangerang figure parmi les prisons du pays aspirant à satisfaire les normes internationales pour les établissements pénitentiaires.

Ayant travaillé en étroite collaboration avec l'ONUDC pendant l'établissement des règles de Bangkok, la princesse Bajrakitiyabha a apporté sa contribution lors d'une table ronde avec les fonctionnaires : "Ce n'est pas suffisant que les prisons se conforment aux normes basiques internationales. Des programmes de réintégration sociale ciblés sur le développement des compétences, les capacités d'insertions professionnelles ainsi qu'un suivi après la libération sont nécessaires. Les règles de Bangkok s'assurent du respect de la dignité fondamentale des prisonnières en les traitant avec compassion et en étant compréhensifs, tout en contribuant à construire des communautés plus sûres en les préparant à la vie après la prison."

M. Douglas a ajouté "nous allons accroître la promotion des règles de Bangkok en Asie du Sud-Est avec son Altesse et nous allons soutenir les pays afin d'améliorer les conditions de vie dans les prisons via notre programme régional. Comme convenu avec le Secrétaire général de l'ASEAN ce matin, notre rôle est d'appuyer la région ASEAN à faire face aux défis de l'état de droit, en particulier les plus épineux et transnationaux. Pour ce qui est des prisons, nous soutenons non seulement la mise en place des programmes bénéficiant directement aux détenues mais nous travaillons également à réformer les politiques afin de réduire la pression mise sur les prisons, comme celles concernant les condamnations pour des peines liées aux drogues."

Informations complémentaires:

L'ONUDC en Asie du Sud-Est

L'ONUDC et les objectifs de développement durable

Règles des Nations Unies concernant le traitement des détenues

L'ONUDC pour la justice pénale et la prévention du crime