Le gouvernement de Bogota et l'ONUDC signent un pacte pour empêcher la traite des personnes et le trafic de migrants

M. Miguel Uribe, Secrétaire du gouvernement de Bogota, et M. Bo Mathiasen, Représenant de l'ONUDC en Colombie, lors de la signature du pacte. Photo: ONUDC31 Janvier 2018 - Lors d'un évènement public la semaine dernière, le gouvernement de Bogota et l'ONUDC ont signé un pacte, réitérant leur engagement à empêcher la traite des personnes et le trafic de migrants.

L'évènement a été organisé par le Bureau du Maire de Bogota, en collaboration avec l'ONUDC en Colombie dans le cadre de l'Action mondiale pour prévenir et combattre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants (GLO.ACT).

Dans ses remarques d'ouverture, Bo Mathiasen, Représentant de l'ONUDC en Colombie, a souligné l'importance de maintenir des relations fortes avec les partenaires gouvernementaux locaux pour mener à bien la lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants.

Faisant écho à ce sentiment, Miguel Uribe, Secrétaire du gouvernement de Bogota, a déclaré : "La traite des personnes est un crime qu'une institution seule ne peut résoudre. Nous devons faire en sorte que toutes les institutions gouvernementales coopèrent pour réussir à développer un effort coordonné." S'exprimant également, Rachel Brazier, Ambassadrice en charge de la délégation de l'Union Européenne en Colombie, a expliqué les priorités du bloc, notamment l'identification et la protection des victimes.

Margaret Akullo, Coordinatrice du projet GLO.ACT, a présenté l'initiative, notant que cette initiative bénéficie du partenariat tripartite entre l'ONUDC, l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Le projet est mis en œuvre en Afrique, en Asie, en Europe de l'Est et en Amérique Latine.

Participant également, les administrateurs nationaux du projet GLO.ACT ont partagé avec l'audience les meilleures pratiques, les défis et les leçons apprises. Banele Kunene du Bureau de l'ONUDC en Afrique du Sud a raconté l'histoire d'un migrant clandestin qu'il a récemment interviewé. Les personnes vulnérables sont exploitées par des réseaux criminels, a-t-il expliqué, et les migrants clandestins se retrouvent dans des situations où leur vie est mise en danger.

L'évènement s'est conclu avec une table ronde au cours de laquelle les participants ont discuté la question de la prévention. Eurídice Márquez, de la section pour la prévention du crime et la justice pénale, a parlé des difficultés liées à l'identification des victimes, expliquant : "Nous devons changer les mentalités concernant ce à quoi ressemblent les victimes et comprendre les vulnérabilités des personnes." De même, Rocío Mojica, représentant l'UNICEF, a souligné la nécessité de changer le contenu des campagnes de prévention. "Les campagnes doivent avoir des messages clairs, elles doivent être articulées pour s'adapter au contexte local et les images utilisées doivent arrêter de montrer des victimes enchaînées," a-t-elle souligné.

GLO.ACT est une initiative menée sur quatre ans (2015-2019), à hauteur de 11 million d'euros, menée conjointement par l'UE et l'ONUDC. L'initiative vise à fournir une assistance aux autorités gouvernementales et aux organisations de société civile dans 13 pays sélectionnés de manière stratégique : Biélorussie, Brésil, Colombie, Égypte, Kirghizistan, Laos, Mali, Maroc, Népal, Niger, Pakistan, Afrique du Sud et Ukraine.

Plus d'informations:

Le travail de l'ONUDC en matière de traite des personnes et de trafic de migrants

Action mondiale pour prévenir et combattre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants - GLO.ACT