Renforcement de la coopération afin de perturber les flux financiers illicites en Asie de l'Ouest et du Centre et en Europe du Sud-Est

Renforcement de la coopération afin de perturber les flux financiers illicites en Asie de l'Ouest et du Centre et en Europe du Sud-Est. Image : ONUDC12 juillet 2018 - L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a récemment organisé, dans le cadre de ses programmes régionaux pour l'Afghanistan et les pays voisins et ceux pour l'Europe du Sud-Est, un atelier interrégional de formation sur la « construction de partenariats pour lutter contre les flux financiers illicites ».

La réunion de deux jours, organisée en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères de Croatie, s'est déroulée à Zagreb. Lors de l'ouverture de la réunion, Amir Muharemi, ministre adjoint chargé des Affaires multilatérales et mondiales de la Croatie, a souhaité la bienvenue aux participants et a félicité l'ONUDC pour son approche novatrice visant à renforcer la coopération au niveau interrégional.

L'événement a abordé un nombre important de sujets dont les défis et les perspectives de coopération. Un accent particulier a été mis sur les flux financiers illicites, conformément au document final de l'Assemblée générale des Nations Unies de 2016 (UNGASS). 

L'événement a débuté par un aperçu des tendances et de l'analyse des flux financiers illicites le long des trois routes de trafic de drogues en provenance d'Afghanistan. Le rapport actualisé sur le trafic d'opiacés le long de la Route du Nord a été présenté par le personnel de l'ONUDC.

« La réunion vise à renforcer les synergies et les partenariats pour lutter contre le trafic de drogue et le crime organisé », a déclaré Alexandre Schmidt, chef de la section régionale de l'Europe, l'Asie occidentale et centrale et représentant régional de l'Europe du Sud-Est.

Les participants ont également discuté des mesures et des réponses nationales associés aux flux financiers illicites, aux techniques d'enquête, aux enquêtes transfrontalières, aux expériences nationales de lutte contre le blanchiment d'argent et au rôle des acteurs interrégionaux dans le renforcement de la coopération à tous les niveaux.

À ce sujet, M. Schmidt a déclaré: « L'ONUDC continuera à soutenir les États membres, en coopération étroite avec des partenaires, afin de lutter contre la criminalité liée à la drogue et aux flux financiers illicites, en utilisant tous les outils à notre disposition. »

Parmi les sujets abordés, figurait le rôle du secteur privé, en particulier le secteur bancaire, ainsi que les services de transfert d'argent tels que Hawala dans la perturbation des flux financiers illicites. La réunion a contribué à la diffusion de pratiques optimales et a sensibilisé à l'importance de la coopération aux niveaux régional et interrégional. Elle a également souligné la nécessité de soutenir l'Afghanistan dans la lutte contre le trafic de drogue et la criminalité organisée. 

À cet égard, Salamat Azimi, ministre afghan de la lutte contre les stupéfiants, a félicité l'ONUDC d'avoir convoqué la réunion et a réitéré l'engagement de son pays à lutter contre le trafic de stupéfiants en synergie avec tous les partenaires régionaux et internationaux concernés.

Plus de 80 participants y ont pris part, notamment des responsables des agences de contrôle des drogues, des cellules de renseignement financier et des autres parties prenantes d'Afghanistan, d'Albanie, de Bosnie-Herzégovine, de Croatie, d'ex-République yougoslave de Macédoine, d'Iran, du Kazakhstan et du Kosovo ( conformément à la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité), de la République kirghize, du Monténégro, du Pakistan, de la Serbie, du Tadjikistan, du Turkménistan et de l'Ouzbékistan, ainsi que des membres de la communauté des donateurs. 

L'événement a été financé par l'Union européenne et le gouvernement de la Turquie.

Informations complémentaires:  

Le travail de l'ONUDC contre le trafic de stupéfiants

Le travail de l'ONUDC contre le blanchiment d'argent