Unis contre la corruption: l'ONUDC et le PNUD soutiennent les mesures visant à renforcer l'efficacité des autorités nationales

Unis contre la corruption: l'ONUDC et le PNUD soutiennent les mesures visant à renforcer l'efficacité des autorités nationales. Photo : ONUDC3 août 2018 - Avec le soutien de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), une réunion mondiale d'experts sur la lutte contre la corruption s'est tenue à Colombo au Sri Lanka du 25 au 27 juillet.

Accueillie par la Commission d'enquête sur les allégations de corruption (CIABOC), la réunion a rassemblé plus de 40 experts de 30 pays différents afin de développer la note Colombo sur les Principes de Jakarta relatifs aux principes à suivre par les organes de lutte contre la corruption.

Les participants ont discuté des « orientations à suivre afin de promouvoir et de renforcer l'indépendance et l'efficacité des autorités anti-corruption », conformément aux articles 6 et 36 de la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC).

Lors de son allocution, Maithripala Sirisena, président du Sri Lanka, a déclaré que le pouvoir et la corruption allaient de pair, et donc que la lutte contre ce crime exigeait une forte volonté politique, des réformes juridiques et des institutions efficaces pour lutter contre ce crime. Il a souligné la nécessité de mettre en place une plate-forme commune afin d'agir, avec l'aide d'autres pays, contre la corruption. Vouloir atteindre un environnement sans corruption « est une initiative visant à renforcer la démocratie, la liberté et les droits fondamentaux, et représente, dans son ensemble, une victoire pour la population », a souligné le président Sirisena.

Candice Welsch, chef à l'ONUDC de la Section de l'appui à l'exécution au sein Service de la lutte contre la  corruption et la criminalité économique, a souligné: « aucun effort pour prévenir ou combattre la corruption ne peut réussir sans d'efficaces institutions anti-corruption ».

« Grâce à vous, les experts présents aujourd'hui, nous souhaitons que les États développent de meilleurs orientations afin de garantir que leurs organes de lutte contre la corruption disposent de l'indépendance, du personnel qualifié et des ressources nécessaires pour fonctionner efficacement », a-t-elle poursuivi. « Ce travail s'appuiera sur les Principes de Jakarta, afin de fournir des explications supplémentaires, des recommandations et des exemples sur la manière de mettre en œuvre la Convention contre la corruption. »

La réunion a également été l'occasion de partager les expériences des agences nationales de lutte contre la corruption d'Afrique, des Amériques, d'Asie, d'Europe et du Pacifique; d'identifier les meilleures pratiques sur l'efficacité des institutions; et de discuter du projet de la Note Colombo sur les Principes de Jakarta. 

Des directives concrètes sur la mise en œuvre des seize Principes de Jakarta ont également été discutées. Les sujets du débat ont été relatifs aux pratiques et aux expériences des organes de lutte contre la corruption dans le monde, en particulier sur les questions liées au mandat, à la collaboration, à l'éthique, à l'immunité, à l'autonomie financière, à la responsabilité et à la communication.

À la suite de la réunion du groupe d'experts, l'ONUDC examinera et finalisera la note sur les Principes de Jakarta, qui sera publiée en 2018.

Informations complémentaires :

Convention des Nations Unies contre la corruption

Déclaration de Jakarta sur les principes à suivre par les organes de lutte contre la corruption