29 mars 2018 - Les représentants de près de 30 États membres, experts et acteurs des Nations Unies se sont réunis, la semaine dernière, afin de débattre de l'importance de s'engager et de mettre en œuvre un cadre juridique international contre le terrorisme nucléaire.
"Le terrorisme nucléaire est l'une des plus grandes menaces pour l'humanité. Aucun effort ne doit être épargné si nous voulons surmonter ce défi global", a déclaré John Brandolino, Directeur de la Division des traités, rappelant ainsi les mots du Directeur exécutif Yury Fedotov.
La Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire (CIRATN), la Convention sur la protection physique des matières nucléaires (CPPMN) et ses amendements de 2005 fournissent des outils afin de garantir l'absence de refuge pour ceux ayant perpétré les actes érigés en faits punissables. Cependant, ces instruments ne pourront être exploités à leur plein potentiel qu'avec la ratification universelle car la sécurité ne peut tolérer aucun maillon faible.
Également présent au débat, Alexandre Bilodeau, chargé d'affaires à la représentation permanente du Canada aux Nations Unies à Vienne, s'est félicité de l'étroite coopération entre son pays et l'ONUDC pour la prévention du terrorisme nucléaire. Il a souligné le besoin d'améliorer le niveau de participation afin qu'aucune faille du cadre sécuritaire ne puisse être exploitée.
Parallèlement, Maria Lorenzo Sobrado, référente à l'ONUDC pour le terrorisme chimique, biologique et nucléaire a mis en avant le fait que : "la Convention offre un socle pour l'harmonisation, à travers les différentes juridictions, des dispositions relatives à l'incrimination, dans l'optique de renforcer le cadre et afin de faciliter la coopération internationale".
L'évènement constitue une opportunité, pour les participants, de comprendre les différences et les effets synergiques entre la CIRATN, la CPPMN et ses amendements de 2005. De plus, les participants ont analysé un cas d'étude sur la mise en œuvre de ces conventions, discuté les défis nationaux, partagé les enseignements tirés, et ont pris connaissance du soutien offert par les différentes organisations présentes à l'évènement.
Les experts canadiens, néerlandais, ceux de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et du Bureau des affaires de désarmement de l'ONU, ainsi que le groupe d'experts du Comité du Conseil de Sécurité créé par la résolution 1540 (2004) étaient présents. La rencontre a été financée par le gouvernement du Canada.