L'ONUDC joue un rôle central à la 63ème session de la Commission de la condition de la femme

UNODC plays central role at the 63rd Commission on the Status of Women @UNODC

New York, le 10 avril 2019 - La lutte contre la traite et la violence sexiste et le renforcement les mesures de prévention du crime et de justice pénale était au centre de l'engagement de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) lors de la 63ème session de la Commission de la condition de la femme (CCF), qui s'est tenue du 11 au 22 mars au siège des Nations Unies à New York.

La réunion de la Commission, le plus grand rassemblement annuel de l'ONU sur l'égalité des sexes et les droits des femmes, remonte à 1947 et réunit plus de 9 000 représentants d'organisations de la société civile.

Comme le souligne le Rapport mondial sur la traite des personnes 2018 de l'ONUDC, 72 % de toutes les victimes de la traite des êtres humains sont des femmes et des filles. Afin de lutter contre ce problème, le Bureau de l'ONUDC à New York a participé à une table ronde sur le thème « Esclavage moderne et traite des êtres humains : Réponses efficaces pour les femmes et les filles », organisé par les Missions permanentes de l'Argentine, de l'Australie, du Bélarus, du Kenya, du Lichtenstein et des Pays-Bas.

« Il existe un fossé entre le monde politique et les réalités sur le terrain », a déclaré Mme Simone Monasebian, Directrice du Bureau de l'UNODC à New York, tout en soulignant que ce fossé peut être comblé en faisant entendre les voix des survivants. Rappelant que la nécessité d'agir d'urgence contre la traite des êtres humains a été reconnue par le prix Nobel de la paix 2018 décerné à Nadia Murad, Ambassadrice itinérante de l'ONUDC pour la dignité des survivants de la traite des êtres humains, Mme Monasebian a conclu que « par ses paroles et ses actes, Nadia nous rappelle que nous devons toujours écouter ceux qui ont été victimes des crimes que nous voulons faire cesser ».

Au cours de la table ronde « Prévention de la traite des femmes et des filles à des fins d'exploitation sexuelle : Understanding States' Obligations to Address Demand Under the Palermo Protocol », organisée par l'ONUDC, l'OSCE, Equality Now et la Coalition contre la traite des femmes, Mme Monasebian a souligné que les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée par la traite des personnes, en particulier dans le contexte de l'exploitation sexuelle. Pour mettre fin à cette violence sexiste, il faut pleinement mettre en œuvre la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et son Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants.

Au cours de la table ronde « La prise en compte de la vulnérabilité : Collaborative Approaches to Trafficking Prevention through a Human Rights Lens », organisée par la Mission permanente du Bélarus et le Comité des ONG pour mettre fin à la traite des personnes, Mme Monasebian a souligné la nécessité de promouvoir la collaboration entre les États, la société civile, les défenseurs des survivants et le système des Nations Unies, clé de la prévention du trafic.

La prestation de services essentiels aux femmes et aux filles victimes de violence sexiste a été au centre de la participation de l'ONUDC au débat intitulé « L'importance d'une réponse communautaire coordonnée pour répondre à la violence contre les femmes et les filles », organisé par Global Rights for Women, Australian Women Against Violence Alliance, Basque Institute for Women ainsi que le Programme mondial conjoint des Nations Unies pour les services essentiels aux femmes et filles victimes de violences.

L'ONUDC a également assisté au lancement de « L'égalité en droit pour les femmes et les filles d'ici à 2030 : une stratégie multipartite pour une action accélérée », publiée par ONU Femmes et ses multiples partenaires en étroite collaboration avec l'UNODC et autres parties intéressées.

L'engagement de l'ONUDC au cours de la session de la Commission de la condition de la femme a également porté sur la réadaptation et la réinsertion des femmes anciennement associées à des groupes terroristes, thème qui a fait l'objet d'une autre table ronde organisée par le Bureau en collaboration avec les missions permanentes du Qatar, du Canada, du Pakistan et du Bureau de lutte contre le terrorisme auprès des Nations Unies. Mme Monasebian a notamment souligné que l'ONUDC aidait les États Membres à adopter une perspective d'égalité des genres et à intégrer les droits des femmes dans leurs réponses à la lutte contre le terrorisme dans le cadre de la justice pénale.

 

Plus d'informations:

2018 Rapport mondial de l'ONUDC sur la traite des personnes

Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et Protocoles s'y rapportant

L'égalité en matière de droit pour les femmes et les filles d'ici à 2030 : une stratégie multipartite pour une action accélérée

La soixante-troisième session de la Commission de la condition de la femme