L'ONUDC accueille une rencontre avec la société civile pour renforcer la coopération face aux défis mondiaux de la drogue

UNODC hosts civil society hearing to strengthen multi-stakeholder cooperation against global drug challenges

Vienne, le 26 février 2019 - Pour s'attaquer aux problèmes complexes de l'abus de drogue et de la criminalité et à leurs effets nocifs sur la société, il faut des partenariats solides avec les organisations de la société civile aux niveaux local, national, régional et mondial.

Dans le cadre de son engagement auprès de ces importantes parties prenantes, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a accueilli aujourd'hui une conférence globale de la société civile à Vienne pour informer les États Membres des résultats d'une récente consultation mondiale sur les drogues menée par la société civile. L'Audition était organisée par le Groupe de travail de la société civile (CSTF) et soutenue par la Mission permanente de la Suisse auprès des Nations Unies à Vienne.

L'audition, intitulée 'Les voix de la société civile : Au-delà de 2019' a également offert un espace aux experts de la société civile du monde entier pour présenter leurs travaux sur le terrain.

Lors de l'ouverture de l'événement, le Directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov, a déclaré que "la société civile est un partenaire indispensable dans nos efforts pour promouvoir la santé et la sécurité des individus, de leurs familles et des communautés". Il a également remercié toutes les organisations de la société civile et leur personnel dévoué qui travaillent avec l'ONUDC sur le terrain pour venir en aide aux personnes dans le besoin, souvent dans des conditions difficiles.

L'audition, qui a eu lieu après la deuxième réunion intersessions de la soixante-deuxième session de la Commission des stupéfiants (CND), a entendu les témoignages d'organisations locales issues de la société civile d'Afrique du Sud, d'Argentine, de Bosnie-Herzégovine, de Colombie, de Fédération de Russie, de Jordanie, d'Indonésie, du Népal, de Sri Lanka, de la Jordanie, de l'Indonésie et de la République de Corée couvrant toutes les dimensions du trafic des drogues. Quelque 75 personnes ont assisté à la séance, dont des représentants d'une quarantaine de missions permanentes.

Dans ses remarques, le Président de la 62ème session de la CND, l'Ambassadeur Mirghani Abbaker Altayeb Bakhet, du Soudan, s'est félicité de l'effort novateur du CSTF pour mener une consultation virtuelle pour la société civile en prévision de la réunion ministérielle de 2019.

Le Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations Unies à Vienne, l'Ambassadeur Claude Charles Wild, a souligné l'importance de la CSTF dans la préparation du segment ministériel, citant que « « le travail du Groupe de travail de la société civile est une preuve supplémentaire que la société civile est sérieusement et activement engagée à contribuer aux politiques antidrogues à tous les niveaux .

En évoquant son parcours d'ancienne consommatrice, Cecilia Hajzler, Udruzenje Proslavi Oporavak de Bosnie-Herzégovine a parlé de la nécessité d'améliorer l'accès aux services de rétablissement, affirmant que « le rétablissement ne consiste pas seulement à se débarrasser des substances, il consiste à reconstruire sa vie, apprendre à vivre sa vie en résolvant ses problèmes, sans les fuir, combattre ses batailles quotidiennement, apprendre à les vivre et à en profiter chaque instant, s'améliorer et se développer en suivant une démarche pédagogique, pour aider autrui à retrouver son chemin du rétablissement ».

D'autres représentants de la société civile ont parlé de l'impact des citoyens sur les lois relatives au cannabis, de l'importance des programmes internationaux sans drogues, de la nécessité d'établir un lien entre la politique en matière de drogues et la justice sociale, et de la participation significative de la société civile à la lutte contre le problème des drogues.

Les résultats de la consultation mondiale présentés à la réunion montrent, entre autres, que 75 % des sondés de la société civile estiment que le document final de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies consacrée aux drogues (UNGASS) tenue en 2016 constitue un outil utile pour leurs travaux. Les résultats indiquent également que la plupart des personnes interrogées souhaiteraient que les objectifs fixés dans la Déclaration politique et le Plan d'action de 2009 sur le problème mondial de la drogue soient prolongés jusqu'en 2029.

Les résultats de l'enquête ont également été partagés avec les États membres en vue des délibérations qu'ils auront au sujet des conclusions tirées lors de la 62ème session de la CND lors de son débat ministériel qui se tiendra les 14 et 15 mars 2019.

 

Plus d'information:

Commission on Narcotic Drugs  2019 Ministerial Segment

Political Declarations on the world drug problem

2016 United Nations General Assembly Special Session on Drugs (UNGASS)

Engagement de l'ONUDC avec la société civile sur le contrôle des drogues et la prévention du crime

Civil Society Task Force

CSTF global consultation report