La prévention et la lutte contre le trafic illicite de migrants par voie aérienne au cœur du débat lors d'une conférence coorganisée par l'ONUDC

Smuggling of migrants by air is a deadly business that strengthens organized crime

13 Juin 2019 - Plus de 150 participants des secteurs de la justice, des douanes, des migrations et de la police, ainsi que des compagnies aériennes et des aéroports des Amériques et d'Europe, se sont réunis à Mexico du 28 au 30 mai pour discuter des tendances, des itinéraires, des défis et des enseignements tirés de la prévention et de la lutte contre le trafic illicite de migrants par voie aérienne. L'évènement s'est déroulé dans le cadre de l'initiative SOMMEX (trafic de migrants au Mexique).

L'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), en partenariat avec l'Office européen de police EUROPOL et avec le soutien des secrétariats des affaires étrangères et de l'intérieur du Mexique, a organisé la première réunion sur le continent consacrée exclusivement à cette question de traite par voie aérienne.

Durant les trois jours de conférence, une série de cas représentatifs ont été présentés. Ces derniers ont une nouvelle fois confirmé quele trafic illicite de migrants par voie aérienne est une affaire opérée par crime organisé ayant recours, sans scrupule, aux aéroports les plus fréquentés du monde, ainsi que d'autres aéroports clandestins, pour transporter chaque année des dizaines de milliers de migrants en situation irrégulière. Les compagnies aériennes et la coopération entre elles ainsi qu'avec les autorités aéroportuaires ont un rôle décisif dans la prévention de nouveaux cas.

Antonino De Leo, Représentant de l'ONUDC au Mexique, a déclaré qu'"une intervention rapide et coordonnée avant l'embarquement est essentielle pour empêcher les migrants en situation de vulnérabilité de faire un voyage sans retour ou d'être exposés à des situations d'impuissance à l'aéroport de destination en raison de l'absence de documentation adéquate."

Les intervenants de la conférence ont convenu que le trafic de migrants par avion était alimenté par un vaste marché noir de faux documents d'identité générant des millions de dollars de bénéfices pour les organisations criminelles. Par exemple, certains migrants asiatiques paient jusqu'à 75 000 USD par personne pour se rendre en Amérique du Nord par avion. Face à ce réel enjeu, les orateurs ont recommandé aux pays d'acquérir la dernière technologie biométrique interactive afin de protéger leurs points d'entrée et de sortie.

"Un revendeur peut vous vendre une fausse identité mais pas la sécurité d'atteindre votre destination", lit-on dans la campagne #DeadlyBusiness contre le trafic de migrants, expliquée par Felipe De La Torre Corral, Responsable de l'information du public à l'ONUDC, lors de la conférence. La campagne a été adoptée par 13 pays et a touché environ 20 millions de personnes via les réseaux sociaux, les médias traditionnels et divers événements.

Par le biais d'événements tels que la conférence et la campagne #DeadlyBusiness, l'ONUDC contribue à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable 16 et 17 (paix, justice et institutions efficaces et partenariats pour la réalisation des objectifs, respectivement).

L'événement a été rendu possible grâce à une contribution financière du Bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression. Lors de la cérémonie de clôture, le représentant d'EUROPOL, Álvaro Rodríguez Gaya, a salué le travail de l'ONUDC à Mexico et a indiqué que les conclusions de la conférence seraient transmises à la Commission européenne.

Pour plus d'informations :

United Nations Office on Drugs and Crime for Mexico, Central America and the Caribbean

Projet ONUDC #NEGOCIOMORTAL