L'égalité des sexes au cœur du 7 ème dialogue en matière d'application de la loi maritime en Asie du Sud-Est

Gender at the Core of the 7th Maritime Law Enforcement Dialogue (MLED) in Southeast Asia

Phu Quoc (Vietnam), 21 janvier 2020 - 10 praticiens en matière d'application du droit maritime en provenance d'Indonésie, de Malaisie, des Philippines, de Thaïlande et du Vietnam ainsi que six experts internationaux sur l'égalité des sexes, ont pris part au 7 ème dialogue en matière d'application de la loi maritime en Asie du Sud-Est, intitulé « Les femmes dans l'application du droit maritime ». 

L'évènement a eu lieu sur l'île de Phu Quoc, Vietnam, où les représentants nationaux d'agences d'application de la loi (garde côtière, police maritime, etc.) ont partagé leurs expériences et leurs idées sur les liens entre le genre et l'application de la loi dans le domaine maritime. Cet évènement fait partie d'une série de dialogues menée par le Programme mondiale sur la criminalité maritime de l'ONUDC (PMCM), visant à faciliter et améliorer la coopération et collaboration entre agences d'application de la loi maritime des États en Asie du Sud-Est.

Étant donné que la sphère d'application de la loi et le domaine maritime ont tous deux été traditionnellement considérés comme « masculins » et largement occupés par des hommes, les femmes font face à des défis importants pour accéder et demeurer dans ce domaine. Afin d'aborder ce problème, le dialogue a fait appel à l'expertise de plusieurs agences et organisations, notamment l'Agence nationale des affaires maritime sénégalaise, le Service de sécurité maritime d'INTERPOL, le Programme de contrôle des conteneurs de l'ONUDC et ONU Femmes.

Siri Bjune, administratrice de programme du PMCM, a déclaré que « l'ONUDC et les autres agences des Nations Unies sont déterminées à augmenter l'engagement, la participation et l'autonomisation des femmes, dans l'optique d'accomplir l'objectif de développement durable (ODD) 5, Égalité des sexes, dans tous les domaines. L'application de la loi maritime n'est pas une exception. Nous croyons que le meilleur moyen de faire avancer les choses est d'inviter les femmes elles-mêmes à faire part de leurs préoccupations, discuter de diverses stratégies et agir ensemble. Le dialogue est un scénario unique pour permettre à ce partage de prendre place ».

Certains des défis principaux identifiés aux cours du dialogue ont souligné que les femmes en application de la loi maritime ne sont données qu'un rôle superficiel au travail, souffrent de discrimination, d'auto discrimination, de préjudices culturels et sociaux et manquent d'infrastructures inclusives (par exemple, des toilettes pour femmes dans les ports ou les navires). Pour surmonter cela, les participants ont suggéré un nombre de solutions potentielles, incluant notamment l'augmentation du nombre d'opportunités professionnelles pour les femmes en matière d'application de la loi maritime à travers l'éducation, la sensibilisation et la promotion de modèles de rôle positifs et des initiatives de développement de confiance en soi et de capacité pour les femmes dans ce domaine. Les participants ont cependant déclaré qu'afin d'atteindre ces objectifs il est nécessaire d'établir des cadres politiques, législatifs et institutionnels pour venir au soutien de ces stratégies pour l'égalité des sexes. Cela pourrait également être renforcé en encouragent l'établissement du réseau des femmes dans l'application du droit maritime au niveau national et en augmentant la participation au niveau régional.

L'évènement, ayant eu lieu les 28 et 29 novembre 2019, a conclu sur une série d'engagements pour faire face à ces défis dans chacun des pays représentés et sur la détermination d'une voie à suivre pour l'établissement en Asie Sud-Est d'un réseau des femmes dans l'application de la loi maritime.

Pour plus d'informations: 

Programme mondial sur la criminalité maritime de l'ONUDC