1. Défendre le droit à la santé de 10 millions d’enfants vulnérables exposés à l’usage de drogues et d’autres substances psychoactives, dans 10 pays, au cours des 5 prochaines années. Nous renforcerons leur capacité à surmonter les adversités qu’ils pourraient rencontrer de la naissance à l’adolescence.
2. Promouvoir les droits fondamentaux et le droit à la santé des usagers de drogues en améliorant la qualité et la couverture des services de traitement, de prise en charge et de réadaptation qui leur sont proposés, dans 30 pays au cours des 5 prochaines années, conformément aux normes de l’ONUDC et de l’OMS. Cette action contribuera à améliorer la santé et le bien-être des personnes dépendantes aux drogues, y compris de celles qui ont affaire au système de justice pénale ou qui sont en situation de grande vulnérabilité.
3. Promouvoir le droit à la santé en facilitant l’accès aux substances placées sous contrôle à des fins médicales, tout en prévenant leur détournement vers un usage non médical, dans 10 pays sur les 5 prochaines années.
4. Continuer à intégrer les principes des droits humains dans notre lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, en particulier dans nos travaux normatifs et directifs. Cette ambition se concrétisera par l’élaboration de documents d’orientation, la fourniture d’une expertise normative aux États lors de forums intergouvernementaux, une participation active au sein de groupes interinstitutions tels que le Groupe interinstitutions de coordination contre la traite des personnes et le Réseau des Nations Unies sur les migrations, ainsi que par notre engagement aux côtés des acteurs de la société civile, y compris les organisations de personnes rescapées.
5. Intégrer les droits humains et l’égalité des genres dans les interventions de justice pénale visant à combattre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants.
6. Soutenir les États avec une assistance technique ciblée pour prévenir et combattre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants. Nous proposerons des formations axées sur les droits humains aux professionnels des services de détection et de répression et aux praticiens de la justice pénale, et nous organiserons des activités de renforcement des capacités dans les domaines de l’accompagnement, de la protection et de la défense des droits des victimes et des témoins dans au moins 60 pays chaque année, dans le cadre de l’Action mondiale contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants de l’ONUDC.
7. Continuer à aider les États Membres à mettre en place des cadres normatifs, des politiques et des capacités institutionnelles pour renforcer la réponse de la justice pénale face au terrorisme, conformément aux normes internationales et aux normes en matière de droits humains. À cet effet, nous envisageons la formation de plus de 3 000 agents de la justice pénale et des forces de l’ordre dans les 2 années à venir et proposerons un accompagnement annuel à 70 pays pour les aider à établir des systèmes de justice pénale solides et responsables.
8. Intensifier nos efforts pour intégrer les principes des droits humains au cœur de nos programmes de lutte contre la corruption, en les plaçant au premier plan des initiatives de renforcement des capacités dans 50 pays sur les 3 prochaines années.
9. Accorder une plus grande place aux droits humains dans notre action contre la corruption. D’ici à 2025, nous élaborerons une note d’orientation mettant en lumière la relation entre les droits humains et la corruption, en soulignant l’importance de respecter les procédures régulières et de protéger les témoins, les lanceurs d’alerte, les journalistes et les acteurs de la société civile. Notre attention se portera également sur la protection des droits humains dans le cadre des procédures de recouvrement d’avoirs, ainsi que sur le droit à l’information et la liberté de rechercher, de recevoir, de publier et de diffuser des informations relatives à la corruption.
10. Mettre au point, au cours des 3 prochaines années, des outils communs avec les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et des organisations de la société civile d’envergure mondiale dédiés à l’accès à la justice et à la promotion d’un maintien de l’ordre respectueux des droits de la personne.
11. Continuer à promouvoir les droits humains et les approches fondées sur des données factuelles pour assurer une égalité d’accès à la justice. Au cours des 4 prochaines années, nous offrirons une assistance technique dans 30 pays pour garantir un accès juste et équitable à la justice pour tous et nous apporterons un appui afin de renforcer le respect des droits humains au sein des forces de l’ordre, d’accompagner les victimes, de faciliter l’accès à l’assistance juridique, de promouvoir la justice réparatrice et d’encourager l’utilisation des technologies au service des droits humains.
12. Veiller à ce que les droits de l’enfant soient intégrés dans tous nos programmes et continuer à fournir une assistance technique pour la protection des enfants contre la violence et la criminalité, dans 10 pays au cours des 5 prochaines années. Nous nous attacherons à faire des enfants et des jeunes des acteurs du changement en les amenant à jouer un rôle dans leur propre protection. Cette approche, à la fois intégrée et attentive aux particularités liées à l’enfance et au genre, se concentrera sur les besoins des victimes.
13. Élaborer d’ici à 2025 un plan d’action pour la prévention des abus sexuels et de l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet pour aider les États et leur fournir des orientations sur les politiques et les décisions stratégiques à adopter pour prévenir ce type de cybercriminalité.
14. Continuer à renforcer l’assistance technique et les services de conseil dans au moins 30 États Membres tous les ans dans le but de favoriser une gestion des prisons et des délinquants qui soit à la fois efficace, diversifiée, axée sur la réinsertion et respectueuse des droits humains. Nos interventions seront menées conformément aux règles et normes de l’ONU, notamment les Règles Nelson Mandela, les Règles de Bangkok et les Règles de Tokyo, ainsi qu’en accord avec la position commune du système des Nations Unies sur l’incarcération.
15. Consolider les partenariats multipartites, notamment avec les organisations de la société civile et les acteurs du secteur privé œuvrant dans les domaines de la prévention du crime et de la justice pénale. Dans les trois prochaines années, nous accompagnerons plus de 700 acteurs de la société civile dans le cadre de réunions intergouvernementales annuelles et développerons les compétences de 1 500 intervenants non gouvernementaux chaque année. Notre objectif est d’accroître leur compréhension de la Convention des Nations Unies contre la corruption et de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, en les impliquant dans plus de 50 activités par an.
16. Poursuivre le développement des compétences de notre personnel et de nos partenaires pour intégrer pleinement les questions de genre dans les cinq domaines thématiques de l’ONUDC. Nous veillerons à ce que les mesures en faveur de la prévention du crime et de la justice pénale soient justes, efficaces et responsables et à ce qu’elles répondent aux besoins de l’ensemble de la société, en ne laissant personne de côté, conformément à la Stratégie pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (2022-2026).
17. Intensifier nos efforts auprès des États Membres pour renforcer leur capacité à collecter des données genrées sur la criminalité et le fonctionnement des systèmes de justice pénale. Notre objectif est d’enrichir la connaissance mondiale sur les violations des droits humains associées à la criminalité et sur les réponses apportées par le système judiciaire pénal. Dans cette optique, nous mettrons en œuvre des programmes de renforcement des capacités dans 10 pays sur une période de 3 ans.
18. Renforcer notre rôle d’expert de la politique de diligence voulue en matière de droits humains en concevant des outils et en donnant des conseils personnalisés sur son application, au cours des 2 prochaines années.
19. Redoubler d’efforts pour intégrer les droits humains dans nos activités d’assistance technique visant à prévenir et à détecter les crimes portant atteinte à l’environnement, à enquêter à leur sujet et à en poursuivre les auteurs. En étroite collaboration avec les organisations de la société civile et les populations autochtones, nous œuvrerons à la défense de leurs droits face à ce type d’infractions. Nous mettrons en place ces initiatives dans plus de 15 pays au cours des 5 prochaines années, en organisant des activités d’assistance technique et de sensibilisation, dans le respect du principe consistant à ne laisser personne de côté.
Le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme a été célébré le 10 décembre 2023. L’initiative Droits humains 75 est l’occasion de raviver l’esprit et la lettre de la Déclaration des droits de l’homme, de rappeler son importance et de réaffirmer un consensus mondial sur les droits humains.