Rapprocher gouvernements et société civile pour mieux combattre la corruption en Asie

Le rôle de la société civile dans la lutte contre la corruption ne consiste pas seulement à dénoncer les actes de corruption, mais devient de plus en plus un effort conjoint de déterminer des moyens concrets pour la combattre, aux côtés des gouvernements et du secteur privé.

Des représentants des OSC au travail avec des responsables gouvernementaux

Du 24 au 27 février 2014, l'UNODC et la Coalition de la CNUCC ont organisé un atelier multilatéral  pour les organisations de la société civile et responsables gouvernementaux sur la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC) et son mécanisme d'examen. L'atelier, essentiellement financé par le ministère britannique du développement international  (DFID), a eu lieu à Kuala Lumpur, en Malaisie, et a réuni environ 60 participants et experts, représentants ensemble 14 pays d'Asie.

L'événement a rassemblé des praticiens de la lutte contre la corruption, venant de pays comme le Bangladesh, le Cambodge, l'Inde, l'Indonésie, la Malaysie, le Myanmar, le Népal, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et Vietnam.

M. Karunanithy Subbiah, de la Commission anti-corruption de la Malaisie, a noté que « l'atelier a clarifié un certain nombre de questions du mécanisme d'examen et a indubitablement brisé la glace entre les gouvernements et les OSC. Les explications de l'ONUDC ont instauré un climat de confiance entre les deux parties.»

Sur la base d'une recommandation formulée par une évaluation indépendante des activités antérieures, cet atelier a rassemblé pour la première fois la société civile et les experts gouvernementaux.  Ce rapprochement leur a permis de discuter, échanger et tirer parti de la richesse collective des compétences présentes en matière de lutte contre la corruption.  Les discussions et exercices pratiques se sont concentrés sur la méthodologie des examens par pays réalisés dans le cadre de la Convention, y compris les étapes et outils divers permettant de contribuer au mieux au mécanisme d'examen.

«L'atelier était complet à tous points de vue. Il a donné un aperçu des rouages de la Convention et en a clairement expliqué tous les chapitres et articles, de même que les rôles respectifs des pays (points de contact gouvernementaux) et de la société civile.»  a fait remarquer Mme Anuradha Singhai, de la Chambre de Commerce et de l'industrie indo-européenne.

Les participants ont aussi appris comment aborder les médias et le secteur privé, de façon à contribuer à la mise en œuvre de la Convention tant au niveau local, national, régional ou planétaire.

Mr. Vincent Lazatin, représentant la Coalition de la CNUCC, un regroupement de 350 organisations originaires de plus d'une centaine de pays,  croit que cet «atelier multilatéral sur la CNUCC et son mécanisme d'examen a maintenant démontré son bien-fondé. Les interactions observées entre les membres de la société civile et les experts gouvernementaux sont très encourageantes et les prochains ateliers multilatéraux renforceront la notion que le dialogue constructif doit être le réflexe standard de communication. »

La Convention de l'ONU contre la corruption est le seul instrument légal de lutte contre la corruption à l'échelle mondiale. L'article 13 de la convention stipule que les États parties doivent encourager la participation active de la société civile dans la prévention et la lutte contre la corruption. À ce jour, 175 OSC de par le monde ont été formées dans le cadre du programme  pour la société civile de l'ONUDC. Elles ont été équipées avec les outils nécessaires pour leur permettre de travailler à la mise en application de la CNUCC en collaboration avec les gouvernements et le secteur privé.

 
Participants, experts et formateurs

Information supplémentaire:

Bureau régional d'Asie du Sud-est et du Pacifique

La Coalition de la CNUCC