Bilan positif: séance de formation pour les ONG sur la Convention de l'ONU contre la corruption et son mécanisme d'examen

Après l'expérience initiale d'une première séance de formation pour les ONG du 2 au 4 février 2011 en Autriche, l'ONUDC a donné le coup d'envoi à une seconde séance de formation du même type, laquelle s'est déroulée du 20 au 23 mars 2012 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Unique en son genre, cette formation, organisée en collaboration avec la «Coalition UNCAC », a permis à des organisations de la société civile d'examiner de plus près la Convention des Nations Unies contre la corruption et son mécanisme de suivi.

Les participants à la séance de formation pour les ONG à Johannesburg, Afrique du Sud

Durant quatre journées de formation, 40 ONG de quelques 30 pays d'Afrique et d'Asie ont été formées par une équipe d'experts de Transparency International et de l'ONUDC au cours de séances interactives. Grâce à différents ateliers, les délégués d'ONG ont pu approfondir leur connaissance de la Convention et se familiariser avec divers outils leur permettant de travailler à l'échelle nationale avec leur gouvernement, au cours du processus d'examen de l'application de la Convention, qui suit un calendrier préétabli par les États parties. En outre, ces mêmes outils peuvent également être utilisés de façon à ce que les participants transmettent à leur tour l'information reçue à d'autres ONG ou entreprises privées, à l'échelle nationale ou régionale.

Aux séances de travaux pratiques - comprenant des exercices en équipes pour mieux connaître le mécanisme d'examen de la Convention, les phases de ce mécanisme et le rôle-clé que peuvent jouer les ONG et autres groupes d'intérêts dans la lutte contre la corruption -, s'ajoute un nouveau volet de la formation qui vise à encourager les ONG à susciter l'intérêt du secteur privé dans le combat anti-corruption. Le contenu de certains des exposés donnés pendant la formation peut être consulté en cliquant ici.

Dans son discours d'ouverture aux participants, M. Mandiaye Niang, Représentant du Bureau régional de l'ONUDC pour l'Afrique australe, a déclaré:

« Nous avons trop souvent été témoin de personnes se livrant à la corruption et profitant des recettes de leurs crimes dans des paradis fiscaux. La Convention de l'ONU contre la Corruption donne des moyens d'intervention efficaces pour réduire la marge de manœuvre de ces criminels »

Au cours des prochains mois, l'Équipe de la société civile de l'ONUDC fera le suivi avec les participants pour les aider à contribuer de façon substantielle à la mise en application de la Convention. L' ONUDC prévoit déjà l'organisation d'une nouvelle séance de formation avec un contenu similaire pour septembre 2012. Cette fois, la sélection des ONG participantes prendra en compte principalement les pays figurant sur la « troisième année » et la « quatrième année » du calendrier d'examen approuvé par les États parties à la Convention.