Communiqué de presse

Les Etats membres des Nations unies abordent la menace globale qu'est la criminalité transnationale organisée

 

 

18 octobre 2010 - Vienne (UNODC) - Appelant à une mise en œuvre universelle et plus vigoureuse de la Conventions des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée (UNTOC) et de ses protocoles, le Directeur exécutif de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), Yury Fedotov, affirmait aujourd'hui que le crime organisé avait « considérablement augmenté, atteignant des proportions globales ». Une décennie après l'adoption de la Convention de Palerme, l'autre nom de la Convention UNTOC, les Etats parties se réunissent à Vienne du 18 au 22 octobre pour étudier les progrès dans la lutte contre ce fléau.

 

Dans un contexte où la mondialisation pourrait étendre la portée du crime comme jamais auparavant, M. Fedotov ouvrit la Conférence en rappelant que la Convention était un instrument puissant mais que son utilisation demeurait insuffisante. Malgré le fait que 157 Etats aient ratifié ce texte, qui constitue la base mondiale de l'extradition et de l'assistance judiciaire mutuelle, M. Fedotov remarqua qu'il existait un besoin, parmi les Etats membres, de savoir comment faire un usage plus efficace de la Convention et réaliser son potentiel de coopération.

 

La Convention fournit de nouvelles possibilités et de nouveaux cadres aux agences chargées de l'application de la loi pour coordonner leurs efforts, notamment grâce à l'échange transfrontalier de renseignements et aux enquêtes conjointes. La Convention s'adapte aisément aux divers contextes et permet de fournir des réponses effectives, sa définition de la criminalité transnationale organisée étant suffisamment large pour couvrir les nouvelles formes de la criminalité. Avec ses mesures précises pour combattre le blanchiment d'argent, dénicher les biens détournés et en finir avec le secret bancaire, la Convention de Palerme peut frapper les criminels là où ça fait mal - en leur coupant les vivres.

 

Le trafic de stupéfiants demeure la branche la plus lucrative de la criminalité organisée. Comme l'UNODC le rapporte dans l'Evaluation 2010 du risque posé par la criminalité transnationale organisée (UNODC 2010 Transnational Organized Crime Threat Assessment) :

Combinés, ses montants s'élèvent à plus de 100 milliards de Dollars US. Pour le dire autrement : les trafiquants de cocaïne et d'héroïne récoltent près de 280 millions de Dollars US par jour, environ 12 millions de Dollars US par heure, et près de 200 000 Dollars US par minute.

 

Si l'on regarde les crimes couverts par les Protocoles à la Convention, les coûts humains et matériels sont stupéfiants. Par exemple :

 

Une criminalité nouvelle

Les entrepreneurs du crime sont agiles et sensibles au marché. Ils exploitent adroitement l'ouverture des frontières et de la communication, ils s'adaptent à la demande - espèces en danger, biens culturels, bois de construction, médicaments de contrefaçon, diamants de sang, pornographie enfantine ou main d'œuvre bon marché. Comme les biens, les services et les individus migrent, les systèmes judiciaires et méthodes d'application de la loi ne font souvent pas le poids face à de puissants réseaux criminels.

 

Les chiffres suivants ne sont que quelques exemples du cout que représentent ces crimes pour la société :

 

Soulignant le besoin de réponses régionales robustes pour stopper l'activité illicite, M. Fedotov conclut par ces mots « Nous avons aussi besoin d'une réponse totale et systémique qui renforcerait la résistance à la criminalité organisée à l'origine, le long des voies du trafic et au point de destination des biens illicites ».

 

 

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