Message de la Directrice exécutive de l'ONUDC à l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains

30 juillet 2020

Chaque jour, dans tous les pays du monde, les trafiquants d'êtres humains exploitent des personnes à des fins lucratives. Les pauvres et les vulnérables sont les plus à risque. Plus de 70% des victimes détectées de la traite sont des femmes et des filles, tandis que près d'un tiers sont des enfants.

La COVID-19 a amplifié les dangers de la traite. Les pertes d'emplois, la pauvreté croissante, les fermetures d'écoles et l'augmentation des interactions en ligne augmentent les vulnérabilités et créent des opportunités pour les groupes criminels organisés.

La crise a submergé les services sociaux et publics, a eu un impact sur le travail des forces de l’ordre et du système de justice pénale. La crise a aussi rendu plus difficile pour les victimes la demande et l’accès à de l'aide.

Et pourtant, en ces temps difficiles, nous voyons le meilleur de l’humanité : des héros de première ligne, des femmes et des hommes risquant leur vie et se surpassant pour fournir un soutien essentiel aux victimes de la traite des êtres humains.

Le thème de Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains de cette année se concentre sur les premiers intervenants - les travailleurs sociaux, les inspecteurs du travail, les agents des forces de l'ordre et les procureurs, les travailleurs de la santé et le personnel des ONG qui identifient les victimes et les aident sur leur chemin vers la justice et dans la reconstruction de leurs vies.

L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime soutient la mission des premiers intervenants en canalisant des fonds pour aider les victimes ; en fournissant des équipements de protection aux unités et abris anti-traite ; et en aidant les États Membres à atténuer l’impact de la pandémie sur les réponses à la traite.

L'ONUDC gère également le Fonds d'affectation volontaire des Nations Unies pour les victimes de la traite des personnes, en particulier les femmes et les enfants, qui soutient les ONG dans la fourniture d’une assistance directe à 3 500 victimes par an dans plus de 40 pays.

J’invite les gouvernements et le secteur privé à faire un don au Fonds d’affectation volontaire, et j’appelle toutes les personnes à montrer leur soutien en se joignant à la campagne Cœur Bleu de l’ONUDC contre la traite des êtres humains.

Lors de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains de 2020, et dans la réponse et le rétablissement à la COVID, je salue et je soutiens les premiers intervenants qui fournissent une aide essentielle aux victimes de la traite. En réaffirmant les droits et la dignité de tous, nous pouvons mieux nous rétablir, de manière plus inclusive et plus durable.

 

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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

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MESSAGE PUBLIÉÀ L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA LUTTE CONTRE LA TRAITE D’ÊTRES HUMAINS

Le 30 juillet 2020

Cette année, en cette Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains, nous rendons hommage aux personnes qui sont les premières à intervenir pour mettre un terme à ce crime : les agents des forces de l’ordre, les travailleurs sociaux, les professionnels de la santé, le personnel des organisations non gouvernementales et bien d’autres encore, qui s’emploient partout dans le monde à protéger les personnes vulnérables.

Comme les héros et les héroïnes qui interviennent en première ligne, sauvent des vies et aident nos sociétés à tenir, face à la pandémie du COVID-19, ces prestataires continuent de fournir des services essentiels pendant la crise : ils repèrent les victimes, garantissent leur accès à la justice, à la santé, à l’assistance sociale et à la protection et empêchent toute nouvelle maltraitance et exploitation.

Je remercie ces premiers intervenants et exhorte l’ensemble des gouvernements et des sociétés à se rallier à leur cause, notamment à travers le fonds de contributions volontaires des Nations Unies en faveur des victimes de la traite des personnes.

La pandémie du COVID-19 a révélé et exacerbé bon nombre d’inégalités dans le monde, créé de nouveaux obstacles sur la voie de la réalisation des Objectifs de développement durable et exposé davantage des millions de personnes au risque de faire l’objet d’une traite à des fins d’exploitation sexuelle, de travail forcé, de mariage forcé et d’autres crimes.

Les femmes et les filles constituent déjà plus de 70 % des cas signalés de traite des personnes et sont aujourd’hui les plus touchées par la pandémie. À chaque fois que l’économie ralentit, au lendemain d’une crise, ce sont les femmes qui ont le plus de mal à retrouver un emploi rémunéré. Il nous faut particulièrement redoubler de vigilance, cette fois-ci.

Pour placer à nouveau la dignité de la personne et les droits humains au centre de l’action face au COVID-19 et de la reprise, il nous faut en faire davantage pour protéger les victimes de la traite et empêcher les personnes qui y sont exposées d’être exploitées par des criminels. En cette Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains, engageons‑nous à travailler au service de sociétés et d’économies inclusives, qui ne laissent personne de côté.

 

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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

MESSAGE PUBLIÉ À L'OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA LUTTE CONTRE LA TRAITE D'ÊTRES HUMAINS

Le 30 juillet 2019

La traite d'êtres humains est un crime odieux qui n'épargne aucune région du monde. Selon l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, environ 72 % des victimes recensées sont des femmes et des filles, et le pourcentage d'enfants a plus que doublé entre 2004 et 2016. Dans la majorité des cas signalés, les victimes sont destinées à l'exploitation sexuelle ; on compte aussi de nombreux cas de traite à des fins de travail forcé, de recrutement d'enfants soldats et d'autres formes d'exploitation et d'atteintes.

Les trafiquants et les groupes terroristes s'en prennent aux personnes vulnérables, notamment à celles en situation de pauvreté, vivant dans un pays en proie à un conflit ou victimes de discrimination. Nadia Murad, première victime de la traite d'êtres humains à avoir été nommée Ambassadrice de bonne volonté de l'Organisation des Nations Unies, a reçu à juste titre le prix Nobel de la paix 2018 pour avoir mobilisé l'énergie de la communauté internationale en vue de mettre fin à la traite et à la violence sexuelle en temps de conflit.

Les conflits armés, les déplacements, les changements climatiques, les catastrophes naturelles et la pauvreté exacerbent la vulnérabilité et le désespoir qui permettent à la traite de prospérer. Les migrants sont pris pour cible. Des milliers de personnes sont mortes en mer, dans le désert et dans des centres de détention aux mains de trafiquants et de passeurs pratiquant un commerce aussi abominable qu'impitoyable.

Mais l'indifférence quotidienne à l'égard de l'exploitation et des atteintes qui se produisent autour de nous a elle aussi des conséquences dévastatrices : que ce soit dans le domaine de la construction, de la production alimentaire ou de la fabrication de biens de consommation, d'innombrables entreprises tirent profit de la misère.

Des initiatives multilatérales ont permis de faire avancer les choses, notamment la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et son Protocole additionnel visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. La plupart des pays ont adopté les lois nécessaires et certains ont prononcé récemment pour la première fois des condamnations dans des affaires de traite. Mais il reste encore beaucoup à faire pour traduire en justice les membres des réseaux de trafiquants transnationaux et, par-dessus tout, faire en sorte que les victimes soient recensées et puissent accéder à la protection et aux services dont elles ont besoin.

Les objectifs de développement durable s'accompagnent de cibles claires visant à prévenir l'exploitation et les atteintes, à éliminer toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles et à supprimer le travail forcé et le travail des enfants. En cette Journée mondiale de la lutte contre la traite, réaffirmons notre détermination à empêcher les criminels d'exploiter impitoyablement des êtres humains pour de l'argent et à aider les victimes à reconstruire leur vie.

 

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