Le Tadjikistan est la première ligne de défense contre la drogue afghane, selon le Directeur exécutif de l'UNODC

Photo: UNODC: Mr. Fedotov at the Tajik border

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1 décembre 2010 - Durant une escale lors de sa visite en Asie de l'Ouest et du Centre, Yury Fedotov, le Directeur exécutif de l'UNODC, rencontra hier plusieurs hauts fonctionnaires du Tadjikistan pour parler d'une coopération approfondie dans la lutte contre le trafic de drogue.

« Le flux de drogue provenant d'Afghanistan présente une sérieuse menace à la sécurité et au développement à travers l'Asie centrale, et le Tadjikistan est la première ligne de défense, » dit M. Fedotov. « Nous sommes conscients des difficultés auxquelles fait face le Tadjikistan dans l'exécution de cette tâche dangereuse et intimidante, » ajouta-t-il. De récentes estimations montrent que 15% de tous les opiacés d'Afghanistan et 20% de l'héroïne passent par le Tadjikistan.

M. Fedotov remercia le Président du Tadjikistan, M. Emomalii Rahmon pour « les efforts fermes du Tadjikistan dans la lutte contre le trafic de drogue. » Il aborda également les opportunités de collaboration entre l'UNOD et les autorités tadjiks dans les domaines de la gestion des frontières, du contrôle des drogues, du terrorisme et de la corruption aux niveaux local et régional.

La relation entre l'UNODC et la Tadjikistan remonte à la fin des années 1990 lorsque les deux entités joignirent leurs efforts pour établir  une Agence de contrôle des drogues nationale et pour améliorer les capacités opérationnelles des Forces aux frontières tadjiks. Leur relation actuelle se concentre sur ces questions en lien l'une avec l'autre, dans l'objectif de soutenir l'application de la loi, le renforcement des capacités, de fournir des conseils légaux aux institutions gouvernementales et de réduire la propagation des drogues.

« Nous encourageons le Tadjikistan à s'engager plus profondément dans les initiatives régionales de lutte contre les stupéfiants, particulièrement dans le Centre régional d'information et de coordination d'Asie central (CARICC), et à soutenir les politiques de renseignement et Operation Tarcet, qui vise les production illégales de précurseurs chimiques (utilisés pour produire de la drogue).

Dans les onze années passées depuis la création de l'Agence de contrôle des drogues, 900 cas relatifs à la drogue ont été gérés et 10 tonnes de drogue ont été saisies. De plus, l'Agence a joué un rôle décisif dans la transmission d'information et dans de nombreuses actions régionales ayant retiré des quantités importantes de drogue du marché international.

« La sécurité signifie garantir la sureté des citoyens dans chaque ville, village et dans chaque rue. Elle se fonde également sur la confiance des individus, qu'ils puissent vivre sans craindre de devenir les victimes de criminels et de trafiquants. Les efforts anti-stupéfiants du Tadjikistan ont le potentiel d'améliorer la vie de ses citoyens, ainsi que celle des peuples d'Asie centrale et au-delà, » affirma M. Fedotov.

Après les réunions à Dushanbe, M. Fedotov s'envola pour le Pont Panji Poyon à la frontière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan, à Nizhniy Pyanj et rencontra les autorités locales pour parler des succès et défis liés au trafic de drogue à la frontière. Il félicita le Département des forces aux frontières du Comité pour la sécurité nationale pour son travail, ajoutant : « Sans la possibilité d'améliorer la gestion des frontières, tous les autres aspects de la lutte contre le trafic de drogue - en particulier concernant le trafic transfrontalier - seraient futiles. »

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UNODC in Central Asia