28 février 2013 - L'initiative pour le recouvrement des avoirs volés (StAR) lancée par l'ONUDC et la Banque mondiale soutient les efforts internationaux visant à faire disparaitre les refuges pour les fonds issus de la corruption. Les deux dernières années ont été marquées par un bouleversement politique sans précédent dans le monde arabe qui a généré de l'intérêt autour des problèmes de la corruption et des avoirs volés. Les demandes de restitution de fonds illicites ont largement résonné dans tout le Moyen-Orient et fait écho même au-delà, ce qui a été une source d'opportunités mais aussi de défis pour StAR. L'initiative a fait l'objet de demandes croissantes, et a tenté de satisfaire le besoin d'expertise, de formation et de conseils en Afrique subsaharienne, Amérique latine, Asie de l'Est et ailleurs.
Depuis 2011, l'engagement des pays est l'objectif stratégique principal de StAR, et le nombre de pays dans lesquels elle a œuvré a augmenté, passant de six à plus de vingt. Représentants de la loi, agents des forces de l'ordre, organisations régionales, corps professionnels et institutions gouvernementales ont tous bénéficié des conseils du personnel spécialisé de StAR issu de la Banque Mondiale et de l'ONUDC.
À ce jour, plus de 720 participants de 70 pays ont assisté à des sessions de formation régionales et nationales. Par ailleurs, StAR a travaillé avec de nombreux pays, les aidant - à leur demande - à renforcer leurs cadres juridiques dans le but de soutenir le recouvrement des avoirs volés. StAR a également soutenu le développement de cadres institutionnels nationaux et renforcé la capacité des pays à mener à bien la récupération d'avoirs.
En outre, StAR produit des guides d'aide à la recherche d'avoirs volés. A titre d'exemple, le rapport 2011 « The puppet masters » sur les structures juridiques et sociétés fictives utilisées pour cacher des fonds illicites est désormais adopté par les pays et organisations du monde entier pour suivre la piste des fonds illégaux. Dans le courant de l'année, StAR publiera un nouveau rapport qui traitera du sort des fonds provenant de règlements financiers dans des affaires de corruption.
StAR facilite également les contacts entre différents États concernés par la récupération d'avoirs. Par exemple, en 2012, elle a réuni des fonctionnaires britanniques et égyptiens dans le cadre d'une coopération étroite afin de découvrir des avoir cachés. Par ailleurs, StAR agit activement au sein des instances internationales comme le G8, le G20, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et le Groupe d'action financière (GAFI) en faisant la promotion de politiques et en défendant l'importance de la récupération des avoirs volés.
L'année 2013 verra sans doute un accroissement des demandes pour les services de STAR. Le Forum Arabe sur la récupération des avoirs volés, qui réunit les États membres de StAR proches du monde arabe, les pays du G8 et d'autres, se tiendra pendant l'année pour proposer des formations et formuler des politiques. À mesure que le problème de la récupération des avoirs gagne en reconnaissance dans le monde entier, StAR cherche à amplifier sa portée et ses activités.