Le premier événement majeur du Groupe de travail inter-organisations des Nations Unies s'est tenu à Bangkok : des pays d'Afrique et d'Asie s'unissent pour lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages

12 juillet 2017 - Selon les estimations des Nations Unies, le commerce illicite d'espèces sauvages est le quatrième crime mondial le plus lucratif. Il a conduit certaines espèces emblématiques à la quasi-extinction tout en menaçant les efforts de sécurité et de développement nationaux, ainsi que les moyens de subsistance des communautés rurales, et en mettant en péril tous les écosystèmes.

Unis pour lutter contre cette criminalité, les responsables juridiques de 22 pays d'Afrique et d'Asie-Pacifique se sont réunis à Bangkok la semaine dernière pour discuter des éléments clés nécessaires à des cadres juridiques efficaces, et pour coordonner les efforts régionaux et internationaux.

Plus de 90 participants ont tenu deux jours de délibérations en Thaïlande lors du Symposium Afrique-Asie Pacifique sur le renforcement des cadres juridiques pour lutter contre le crime environnemental. Il a été convoqué par le Groupe de travail inter-organisations des Nations Unies sur le commerce illicite d'espèces sauvages et des produits forestiers en partenariat avec le Global Wildlife Program et l'USAID financés par le FEM.

Le symposium a offert une occasion de collaboration entre l'Asie et l'Afrique afin de renforcer les cadres juridiques et la coopération pour lutter contre le commerce illicite d'espèces sauvages et des produits forestiers.

Tout au long de la réunion, les participants ont échangé des idées sur l'élaboration, l'adoption et l'application de lois nationales efficaces pour lutter contre le crime environnemental, y compris le commerce illicite de bois et d'autres produits forestiers.

Les participants ont également identifié des éléments clés qui devraient être inclus dans les cadres juridiques nationaux. Cela comprend, entre autres, des dispositions sur la pénalisation du commerce illicite, la confiscation de spécimens vendus illégalement et des mécanismes de coopération interrégionale. En outre, ils ont formulé plusieurs recommandations importantes, y compris la promotion de la coopération juridique internationale entre l'Afrique et l'Asie-Pacifique.

À cet égard, Gu Zihua, directeur adjoint du Département des traités et du droit du ministère des Affaires étrangères de la Chine a déclaré: «Ce symposium constitue une plate-forme pour les pays d'Asie et d'Afrique afin de renforcer leur communication, leur coordination et leur coopération. Nous sommes prêts à travailler ensemble, avec tous les pays et tous les acteurs afin de lutter contre le crime environnemental ».

De même, Singdala Soutsaenphaeng du bureau du Procureur populaire suprême de la République démocratique populaire du Laos a souligné la nécessité d'une bonne coopération, soulignant qu' "aucun pays ne peut régler ce problème seul".

Le groupe de travail sur les dispositions minimales de criminalisation a été modéré conjointement par le Programme mondial de lutte contre la criminalité forestière et le trafic d'espèces sauvages de l'ONUDC (GPWLFC) et la Banque mondiale. Les procureurs ont élaboré un certain nombre d'éléments jugés essentiels à intégrer dans la législation sur le crime environnemental. L'argument étant que les amendes et les condamnations doivent être de nature dissuasive afin de dissuader les organisations criminelles de trafic d'espèces sauvages, de bois et de poissons. Les informations recueillies seront utilisées par le GPWLFC pour concevoir un guide sur la législation que les États membres pourraient envisager lors du renforcement ou de l'élaboration de la loi sur la criminalité environnemental

Le Groupe de travail inter-organisations des Nations Unies a été créé en 2016 pour fournir une réponse globale de l'ONU au problème multi-facettes du commerce illégal d'espèces sauvages. L'ONUDC est l'un des huit membres originaux du Groupe de travail, avec le Secrétariat CITES, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le Département des affaires économiques et sociales, le Département des affaires politiques, le Département des opérations de maintien de la paix , et le Département de l'information, et est prêt à travailler avec d'autres structures de l'ONU traitant des questions liés au commerce illicite d'espèces sauvages.

Plus d'informations:

Le travail de l'ONUDC sur la criminalité forestière et liée aux espèces sauvages

Rapport mondial 2016 de l'ONUDC sur la criminalité liée aux espèces sauvages